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Jean-François Copé lance la mobilisation de l'UMP pour 2012

Jean-François Copé, le nouvel homme fort de l'UMP, a lancé samedi la mobilisation du parti majoritaire pour la réélection de Nicolas Sarkozy en 2012, tout en s'efforçant d'apaiser les tensions créées par le dernier remaniement ministériel. /Photo prise le

Jean-François Copé, le nouvel homme fort de l'UMP, a lancé samedi la mobilisation du parti majoritaire pour la réélection de Nicolas Sarkozy en 2012, tout en s'efforçant d'apaiser les tensions créées par le dernier remaniement ministériel. /Photo prise le - -

par Yann Le Guernigou PARIS (Reuters) - Jean-François Copé, le nouvel homme fort de l'UMP, a lancé samedi la mobilisation du parti majoritaire pour...

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - Jean-François Copé, le nouvel homme fort de l'UMP, a lancé samedi la mobilisation du parti majoritaire pour la réélection de Nicolas Sarkozy en 2012, tout en s'efforçant d'apaiser les tensions créées par le dernier remaniement ministériel.

Issu lui-même des rangs de l'ancien RPR, qui a effectué un retour en force dans le nouveau gouvernement Fillon, le député-maire de Meaux, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2017, a confirmé ainsi sa volonté que tous les courants de l'UMP puissent se faire entendre.

"Le principe c'est 100% de loyauté et d'engagement vis-à-vis du président de la République mais aussi 100% de liberté de débat ", a-t-il dit à la presse juste avant d'ouvrir les travaux du Conseil national de l'UMP, le parlement du parti, dont il a pris les rênes il y a trois semaines.

La réunion est l'occasion de "donner le coup d'envoi de la mobilisation pour l'élection présidentielle, pour commencer à mettre en ordre de bataille les troupes de l'UMP (?) qui va se mobiliser pour préparer la campagne de 2012 et la réélection de notre président ", a-t-il ajouté.

Jean-François Copé, qui devait s'exprimer devant le Conseil national juste avant sa clôture par le Premier ministre François Fillon, a déjà lancé un appel à l'"union sacrée" de toutes les composantes, qu'il estime à cinq - anciens RPR, libéraux, centristes, radicaux et les autres - de l'UMP.

Même si Jean-Louis Borloo n'a pas souhaité conserver sa vice-présidence de l'UMP après son départ du gouvernement, le secrétaire général s'est félicité que les responsables de son Parti radical soient présents samedi.

"Les radicaux sont dans la famille", a-t-il indiqué. Un centriste, Pierre Méhaignerie, a été élu en remplacement de l'ancien ministre de l'Ecologie, les trois autres vice-présidents de l'UMP - Jean-Pierre Raffarin et les ministres Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie - étant reconduits dans leurs fonctions.

L'UMP EN "DANGER ÉLECTORAL"

Seul "couac" à l'unité célébrée, le prédécesseur de Jean-François Copé mais aussi un de ses grands ennemis, Xavier Bertrand, a regretté de ne pas avoir été autorisé à prendre la parole devant les quelque 1.700 délégués.

Cible de nombreuses critiques de l'intéressé, le ministre du Travail et de la Santé a tenu à souligner devant la presse que Jean-François Copé n'avait pas trouvé une "page blanche" devant lui en arrivant à la tête de l'UMP.

Pour mobiliser ses troupes, Jean-François Copé avance l'idée que l'UMP est aujourd'hui en "danger du point de vue électoral" face à un PS rassemblé sur un seul élément, "prendre le pouvoir à n'importe quel prix" et un Front national "dans l'outrance absolue" et qui "incontestablement connaît une montée régulière depuis ces derniers mois".

"Toutes celles et ceux qui parmi nous ont connu les ravages des triangulaires avec la présence du Front national au deuxième tour savent dans ce domaine que le FN monte parce que nous ne sommes pas au rendez-vous", a-t-il dit devant la presse.

Pour y remédier, il a prôné "un retour à fond" sur les fondamentaux et les valeurs de la droite comme la sécurité.

"A nous d'être très offensif, à l'image de ce que fait (le ministre de l'Intérieur) Brice Hortefeux dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre l'immigration clandestine", a-t-il indiqué.

Jean-François Copé a encore estimé que sa méthode, qui consiste à associer toutes les sensibilités aux décisions de l'UMP, rendrait inutile l'existence de courants en son sein.

Animateur de la Droite sociale, qui réunit une soixantaine de parlementaires, le ministre délégué aux Affaires européennes Laurent Wauquiez s'est félicité de la dynamique que met en place le secrétaire général de l'UMP.

Mais il a ajouté aussitôt que l'UMP ne pouvait pas "restreindre son champ de propositions au CAC 40 et à la sécurité" et devait exister sur le terrain social et civique.

"Mon obsession est de faire que l'UMP, dans son programme, s'affirme comme le parti des classes moyennes ", a-t-il dit à des journalistes.

Edité par Gérard Bon