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Jacques Chirac sera présent à son procès

Jacques Chirac se rendra à son procès à partir du mardi 6 septembre et sera ensuite présent si le tribunal le souhaite, a dit mardi son avocat, démentant que l'ancien chef de l'Etat ait été autorisé à n'assister qu'à une journée d'audience. /Photo d'archi

Jacques Chirac se rendra à son procès à partir du mardi 6 septembre et sera ensuite présent si le tribunal le souhaite, a dit mardi son avocat, démentant que l'ancien chef de l'Etat ait été autorisé à n'assister qu'à une journée d'audience. /Photo d'archi - -

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac se rendra à son procès pour détournement de fonds publics à partir du mardi 6 septembre et sera ensuite présent si...

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac se rendra à son procès pour détournement de fonds publics à partir du mardi 6 septembre et sera ensuite présent si le tribunal le souhaite, a déclaré lundi son avocat Jean Veil.

Ce dernier a démenti une information d'Europe 1 selon laquelle l'ancien chef d'Etat avait obtenu de n'être présent que le mardi.

"M. Chirac ne sera pas présent lors de la première audience de lundi, consacrée à des questions de procédure. Il viendra mardi et fera une déclaration et sera ensuite présent comme le souhaitera le tribunal", a dit l'avocat à Reuters.

Le procès doit durer jusqu'au 23 septembre.

Les spéculations sur l'éventuelle absence de Jacques Chirac, 78 ans, à cette audience maintes fois repoussée, vont bon train depuis plusieurs mois du fait d'un état de santé jugé fragile.

Durant ses vacances à Saint-Tropez, l'ancien président est toutefois apparu en public plusieurs fois, apparemment en bonne forme physique.

Le dossier, pour lequel sont aussi jugés neuf proches de l'ancien président, vise 28 emplois présumés fictifs à l'Hôtel de Ville de Paris entre 1992 et 1995, quand il occupait le poste de maire qui lui servit de tremplin vers l'Elysée (1977-1995).

Poursuivi pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt", Jacques Chirac encourt en théorie jusqu'à dix ans de prison, mais les juges ne prononcent en pratique que des peines avec sursis en cas de déclaration de culpabilité.

Ce dossier ouvert en 1998 a dû d'abord attendre que Jacques Chirac quitte l'Elysée, où il a bénéficié durant 12 ans de l'immunité pénale du chef de l'Etat.

Jacques Chirac a été mis en examen en novembre 2007 et renvoyé en correctionnelle en novembre 2009.

La Cour de cassation a repoussé le 20 mai le dernier argument procédural ayant provoqué un ultime renvoi en mars, rejetant une "question prioritaire de constitutionnalité" sur la modification des règles de la prescription.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet