Irak: Hollande prêt à "multiplier les actions" contre Daesh

Le président de la République recevait mercredi le Premier ministre irakien Haïdar Al-Abadi à l'Elysée. François Hollande a assuré que la France va continuer à soutenir militairement l'Irak, qui est "victime d'une attaque terroriste de grande envergure".

Alors que les jihadistes de l'Etat islamique perdent du terrain en Irak et en Syrie selon plusieurs experts, François Hollande a assuré mercredi que la France était prête à "multiplier les actions et à les mener avec rapidité et efficacité" contre Daesh en Irak.

"Nous continuerons à soutenir militairement l'Irak qui est victime d'une attaque terroriste de grande envergure", a aussi affirmé le président français dans une déclaration conjointe avec le Premier ministre irakien Haïdar Al-Abadi, qu'il a reçu à l'Elysée.

"Succès militaires et politiques"

"Depuis trois mois, a-t-il noté, des actions ont été menées par l'armée irakienne, l'appui de la coalition lui étant acquise, et ces actions ont permis d'avoir des progrès incontestables et des succès militaires et donc politiques".

Pour les appuyer, "nous sommes prêts à multiplier les actions et à les mener avec rapidité et efficacité dans le cadre de la coalition", a poursuivi François Hollande alors que neuf avions de combat Rafale et six Mirage sont actuellement engagés dans l'opération "Chammal" que mène la France en Irak pour lutter contre l'organisation EI.

"Bagdad est sécurisée"

"Bagdad est sécurisé. Nous sommes actuellement en train de bouger pour libérer l'ensemble de notre territoire qui avait été occupé par Daesh" et "nous pensons que cette libération n'est pas lointaine", a déclaré pour sa part Haïdar Al-Abadi. "Aujourd'hui, a-t-il considéré, il y a davantage d'optimisme et davantage d'espoir pour que l'Irak puisse se tenir comme un seul pays, un seul peuple"

Le Premier ministre irakien a par ailleurs réclamé de "l'aide pour la reconstruction". "La reconstruction des zones détruites par Daesh est un sujet très important" car "le terrorisme prospère aujourd'hui sur la pauvreté et sur l'insatisfaction des gens quant à la situation économique", a-t-il expliqué. "La baisse des prix du pétrole et de nos exportations de pétrole ont des répercussions négatives sur notre budget", a-t-il souligné.

C. P. avec AFP