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Politique

Information judiciaire après un suicide à France Télécom

Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à Besançon (Doubs) après le suicide d'un salarié de France Télécom survenu en août dans la capitale de la Franche-Comté. Cette procédure engagée lundi vise nommément la personne morale Fr

Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à Besançon (Doubs) après le suicide d'un salarié de France Télécom survenu en août dans la capitale de la Franche-Comté. Cette procédure engagée lundi vise nommément la personne morale Fr - -

STRASBOURG - Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à Besançon (Doubs) après le suicide d'un salarié de France Télécom...

STRASBOURG (Reuters) - Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à Besançon (Doubs) après le suicide d'un salarié de France Télécom survenu en août dans la capitale de la Franche-Comté, annonce le parquet.

Cette procédure engagée lundi vise nommément la personne morale France Télécom et le directeur de l'époque de l'unité d'intervention où la victime travaillait, dit le procureur dans un communiqué émis mercredi.

C'est la première fois que la justice pénale engage des poursuites sur ce phénomène qui a fait, selon la direction de l'entreprise, 32 morts en 2008 et 2009 à France Télécom.

Les syndicats avancent des bilans plus lourds, notamment pur ce qui va de l'année 2010 dix suicides, neuf pour la direction.

Le directeur de l'unité d'intervention du Doubs est également visé pour "entrave au fonctionnement régulier du Comité d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail.

Celui-ci doit être consulté, rappelle le parquet, "sur toute décision d'aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail de son personnel et en particulier sur les augmentations de cadences".

Celles-ci auraient augmenté de 30% en mai 2009, dit-il.

Le jeune technicien avait mis fin à ses jours dans la nuit du 10 au 11 août en laissant un écrit dans lequel il mettait en particulier en cause, comme comportement constitutif de son mal être, celui de la SA France Télécom, ajoute le parquet.

Gilbert Reilhac, édité par Gilles Trequesser