Immolation d'un chômeur à Nantes : des réactions politiques contrastées
Le ministre du Travail et de l'Emploi Michel Sapin a estimé mercredi à Nantes que "tout a été fait" pour empêcher, sans y parvenir, l'immolation mortelle du chômeur en fin de droits qui s'est suicidé à la mi-journée devant une agence Pôle Emploi de l'est de la ville. Le directeur de l'agence avait tenu à adresser ses pensées à la famille de l'omme, âgé de 43 ans ainsi qu'à ses collègues.
Interrogés par BFMTV, les politiques ne sont cependant pas tous d'accord pour délivrer le satisfecit adressé par le ministre de l'Economie à Pôle emploi.
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Lefebvre et Bayrou très critiques
"Des gens qui vivent le drame de la perte d'emploi, de la difficulté de ne plus pouvoir nourrir leur famille. Comment voulez-vous que ces gens acceptent un gouvernement qui n'apporte pas de réponse aux difficultés dans lesquels ils sont, à part de mots", a asséné le conseiller régional d'Ile-de-France, Frédéric Lefebvre.
De son côté, le président du Modem, François Bayrou, a critiqué avec moins de morgue le fonctionnement de Pôle emploi. "Un très grand nombre de personnes au chômage ont le sentiment qu'elles ont affaire à des réponses administratives qui ne les aident pas vraiment", a-t-il résumé.
Laurence Parisot plus mesurée
Paradoxalement, c'est la présidente du Medef Laurence Parisot qui vient tempérer les critiques. "Ce geste, je crois, nous bouleverse tous", lance-t-elle. Avant d'ajouter : "Il faut avoir à l'esprit qu'en France nous avons des mécanismes sociaux très développés".
Le Comité national CGT des privés d’emploi et précaires n'est pas de cet avis. Présentant ses condoléances à la famille du suicidé, il dénonce également l’inhumanité avec laquelle les chômeurs sont traités.