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Politique

Immeubles effondrés à Marseille: "On n'en a pas assez fait", reconnaît Gaudin

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin lors d'une conférence de presse le 8 novembre 2018

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin lors d'une conférence de presse le 8 novembre 2018 - GERARD JULIEN / AFP

Vivement critiqué sur sa gestion de la ville et notamment de l'habitat insalubre, le maire de Marseille a promis "des efforts sérieux".

"On n'en a pas assez fait" pour éradiquer l'habitat insalubre, a reconnu ce dimanche le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, près d'une semaine après l'effondrement de deux immeubles qui ont fait 8 morts dans la cité phocéenne.

"On n'en a pas assez fait parce que c'est compliqué, parce qu'on ne nous laisse pas manoeuvrer, et donc il est clair que l'insalubrité existe encore", a développé l'élu, aux manettes de la ville depuis 22 ans, lors d'une conférence de presse à l'Hôtel de ville. "Il faut qu'on s'attache à faire des efforts sérieux de ce côté-là", a-t-il ajouté.

Une note confidentielle de l'Agence régionale de santé révélée par Le Monde étrille le service communal d'hygiène et de santé de la ville de Marseille, jugeant que ses agents ont tendance à "sous-évaluer" les dysfonctionnements dans les immeubles et à "minimiser" leur impact sur la santé des habitants. Interrogé par la presse sur cette note, Jean-Claude Gaudin a assuré que la mairie allait "renforcer ce service-là".

Il réfute toute démission

Tout en reconnaissant les failles de la mairie sur l'habitat insalubre (menaçant la santé des occupants), le maire a estimé, concernant les immeubles en péril, que "dès que nous sommes alertés, nous prenons (...) les arrêtés de péril".

Durant la conférence de presse, le maire a une nouvelle fois écarté la possibilité d'une démission, martelant "je ne fais pas tout bien, j'en suis sûr mais je suis là et je reste là!".

Le maire de Marseille a aussi expliqué avoir préféré ne pas participer à la marche blanche de samedi, en hommage aux 8 victimes de la rue d'Aubagne, considérant que sa présence "aurait pu provoquer des tensions".

Me.R. avec AFP