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Politique

"Il vient de relancer la crise politique": après la conférence de presse, l'opposition tance Macron

Les figures de l'opposition politique n'ont pas tardé à réagir à la conférence de presse du Président, dénonçant ici des "petites corrections" et non des annonces, là une "radicalisation" de la politique de la majorité.

Après la conférence de presse, le temps des critiques. L'opposition n'a pas tardé à émettre des remarques après l'intervention de quelque 2h30 du Président face aux journalistes. 

"Macron sait-il que son discours était censé conclure la crise politique?", s'est demandé Jean-Luc Mélenchon à l'issue de la conférence de presse. "Il vient de la relancer en se défilant comme il vient de le faire", a estimé le leader de la France insoumise. 

Optant plutôt pour le commentaire au fil de l'allocution présidentielle, la tête de liste PCF pour les européennes Ian Brossat a jugé dès le début de la séquence: "Pour le moment, il enfile tellement bien les perles qu'il y a de quoi remplir toutes les vitrines de la Place Vendôme..."

"Bref: rien pour les salaires, pas de retour de l'ISF, un système de retraites par points qui va faire baisser les pensions... Macron misait sur un effet waou. En fait, c'est plutôt l'effet oualou", a-t-il taclé en fin d'intervention, après avoir longuement commenté les déclarations d'Emmanuel Macron sur son fil Twitter. 

"Les Français demandent un changement de politique. Le président répond: je continue et j'accélère", a critiqué Fabien Roussel, premier secrétaire du PCF, dans la même veine que Benoît Hamon qui a fustigé un président qui répond "je radicalise, j'intensifie et j'accélère ma politique".

"Rien n'est au niveau du moment du moment que nous traversons"

La tête de liste Raphaël Glucksmann a lui dénoncé une absence de "vision à la hauteur de la crise sociale et de l'apocalypse écologique". "Rien n'est au niveau du moment du moment que nous traversons", a sermonné l'essayiste.

Du côté des écologistes, "tout ça pour ça !", a commenté Yannick Jadot, tête de liste EELV pour les européennes. "On attendait un plan Marshall sur le climat (logement et renouvelables), une sanctuarisation des services publics (gares, maternités...) et des infrastructures vitales (aéroports, barrages...)", et à la fin, "rien ! Ou si peu...", a-t-il regretté.

A droite, Laurent Wauquiez a décrit sur France 2 des "annonces (qui) sont de petites corrections". "Il y a beaucoup d'oubliés", a dénoncé le président des Républicains, dont "une partie des retraités et ceux qui vont travailler en prenant leur voiture". Il a par ailleurs estimé qu'il n'y avait "aucune piste sérieuse" et que "les cadeaux d'aujourd'hui (seraient) les impôts de demain".

"Baisse des impôts", "justice sociale", "lutte contre l'immigration clandestine et contre l'insécurité": Emmanuel Macron "n'a rien dit, rien apporté", et "je crains très honnêtement que la colère des Français a de très beaux jours devant elle", a quant à lui averti la tête de liste du parti d'extrême droite pour les européennes, Jordan Bardella, sur notre antenne. 
Liv Audigane