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«Il l'a attrapée par les seins, puis par le vagin...»

Quand la victime est rentrée dans cette suite elle l’a fait pour une seule raison : nettoyer. Elle y est allée car elle pensait qu’il n’y avait personne.

Quand la victime est rentrée dans cette suite elle l’a fait pour une seule raison : nettoyer. Elle y est allée car elle pensait qu’il n’y avait personne. - -

A la sortie de l'audience de la Cour suprême de New-York ce vendredi, l'avocat de la femme de chambre qui accuse DSK de viol, Nafissatou Diallo, a livré sa version de l'agression de sa cliente. Un récit circonstancié et extrêmement cru.

Maître Kenneth Thompson, avocat de Nafissatou Diallo, s'est exprimé à la sortie de l'audience devant les journalistes, peu après Maître Brafman, avocat de Dominique Strauss-Kahn. Il est revenu sur le déroulement des faits supposés en détaillants précisement le récit de la victime. En voici quelques extraits:

«Depuis le premier jour, nous disons qu'il s’agit d’une agression sexuelle violente. La victime nous l’a expliqué, au juge et à moi-même. C’est la victime elle-même qui a pris la parole et donné les informations. Elle a voulu dire la vérité sur son parcours. Elle a aussi rencontré le procureur seul à seul et lui a fourni tous les éléments (...) M. Strauss-Kahn dit que c’est un rapport consenti. C’est faux ! (...) Quand la victime est rentrée dans cette suite, elle l’a fait pour une seule raison: nettoyer. Elle y est allée car elle pensait qu’il n’y avait personne (...). C’est là que Dominique Strauss-Kahn a commencé son agression en courant nu. Il l’a attrapée par les seins. Puis, avec force, l’a attrapée par le vagin. Il lui a fait mal. Cela a causé des blessures et les infirmières ont vu les blessures et ont pris des photos. Le procureur a ces photos (...). Quand Dominique Strauss-Kahn a jeté la victime au sol, il lui a déchiré un ligament à l’épaule. Elle aura besoin de soins, de chirurgie. J’ai demandé à un médecin de consulter la victime. Il l’a envoyée faire des radios. Le médecin a alors dit qu’il avait vu des blessures similaires sur des sportifs, comme un athlète qui serait tombé (...). Mr Strauss-Kahn a déchiré ses bas, ses collants et le procureur sait cela aussi (...). Quand elle était à genoux et qu’il lui faisait subir des sévices sexuels, elle s’est levée et a couru vers la porte. Elle a craché le sperme de M. Strauss-Kahn partout dans la chambre par dégout. Elle a jeté le sperme sur le sol, sur les murs. Tout le monde a vu cela, police et sécurité de l’hôtel. Le procureur l’a vu aussi (...). Les preuves médicales soutiennent la version de la victime tout comme les preuves médico-légales. Un grand jury a aussi affirmé que sa version des faits était crédible.»

La Rédaction