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"Il faut renverser la table": Valls analyse l'après-coronavirus pour le gouvernement de Macron

Invité de BFMTV ce dimanche soir, Manuel Valls s'est dit prêt "à donner un coup de main" pour aider la France à se relever après la crise du coronavirus, mais sans forcément rejoindre le gouvernement.

Alors que la France entre dans sa troisième semaine déconfinement, les questionnements sur l'après-coronavirus se multiplient au sein de la société et de la sphère politique pour savoir comment redresser le pays. Une question revient notamment de plus en plus, celle de savoir si Emmanuel Macron va procéder dans les semaines, à un possible remaniement ministériel.

Pour Manuel Valls, invité de BFMTV ce dimanche soir, il faut "renverser la table". Car pour l'ancien Premier ministre "le débat entre la droite et la gauche, entre la social-démocratie et le libéralisme est par terre". "Il faut réinventer quelque chose", a-t-il exhorté sur notre plateau, en duplex depuis l'Espagne.

"C'est au président de la République d'indiquer le chemin, c'est lui qui a été élu par les Français. Il faut soutenir les entreprises, avoir plus de souveraineté dans les domaines de l’alimentaire et des médicaments, sauver les industries, reconstruire une partie de notre administration, réfléchir au domaine de la santé, avec toujours une priorité à l'écologie et à la transition énergétique", a-t-il expliqué. 

"Je suis toujours prêt à donner un coup de main"

Manuel Valls assure ainsi qu'il faut "dépasser les vieux clivages". Et avant de se questionner sur un nouveau "casting" gouvernemental, il faut que le Président définisse une "stratégie très courageuse", "en se remettant lui même en cause". "Ça exige un dépassement que l'on ne peut même pas imaginer", a-t-il ajouté. 

Quant à savoir si le candidat malheureux aux primaires de la gauche en 2017 et lors des dernières élections municipales à Barcelone pourrait faire partie du nouveau gouvernement, notre invité indique en souriant qu'il n'a pas l'attention d'envoyer son CV au chef de l'Etat. 

Il est cependant "toujours prêt à donner un coup de main, à aider [son] pays". "J'aime mon pays. Je peux aider en parlant, en écriant, en donnant des conseils. Ce qui me parait essentiel c’est de renverser la table et qu'on redéfinisse le cadre pas seulement pour la majorité actuelle mais pour le pays. Si on ne le fait pas, c’est qu’on n’a pas compris ce qu’il vient de se passer et la tempête qui peut tout emporter", a-t-il conclu.
Clément Boutin