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Politique

Il comparaît pour un tweet injurieux contre Marion Maréchal-Le Pen

Marion Maréchal-Le Pen avait été qualifiée de "conne" et de "salope" par l'assitant parlementaire d'un sénateur socialiste.

Marion Maréchal-Le Pen avait été qualifiée de "conne" et de "salope" par l'assitant parlementaire d'un sénateur socialiste. - Bertrand Langlois - AFP

L'assistant parlementaire d'un sénateur PS comparaissait vendredi pour un message à caractère injurieux à l'encontre de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen, sur le réseau Twitter. Il s'est défendu d'avoir voulu attaquer la femme, seulement la politique.

Nuance des genres vendredi au tribunal correctionnel de Paris. L'assistant parlementaire d'un sénateur PS était jugé pour avoir injurié sur Twitter la députée FN, Marion Maréchal-Le Pen. Cette dernière avait porté plainte pour injure publique envers une personne privée. Le jugement a été mis en délibéré au 28 novembre.

Dans ce tweet injurieux, Jean Bordeau, assistant de l'ex-sénateur socialiste de Haute-Saône, Jean-Pierre Michel, avait qualifié Marion Maréchal-Le Pen de "conne" et de "salope" dans le cadre d'une élection cantonale partielle remportée par le Front national à Brignoles, dans le Var.

"L'élue, pas la femme"

Devant le tribunal, l'ancien assistant parlementaire s'est défendu d'avoir voulu injurier la personne. Son message visait selon lui "l'élue et non la femme", l'auteur arguant que le message s'intégrait "dans un cadre politique". 

Pour renforcer sa défense, Jean Bordeau a voulu rappeler le contexte. Ce tweet a été écrit en réaction aux "débordements qui ont eu lieu" à l'issue du scrutin. Il reprochait la passivité de Marion Maréchal-Le Pen face à des militants FN scandant "On est chez nous!" devant "des immigrés de première et deuxième génération". 

"La misogynie inhérente au message"

L'avocat de Jean Bordeau, qui a plaidé la relaxe, a voulu défendre la liberté d'expression de son client. "Nous sommes ici dans le combat politique", insiste-t-il, ajoutant que la députée FN "avait les moyens d'y répondre par l'intermédiaire de ses partisans". Citant alors les tweets agressifs reçu par l'assistant parlementaire en retour. 

Des arguments balayés par l'avocat de Marion Maréchal-Le Pen, elle-même absente lors de l'audience. Pour lui, ce message visait directement l'humain. Rappelant à son tour que Jean Bordeau n'avait pas oublié de revendiquer ses propos dans un second tweet. Il y déclarait: "C'est de l'humour bête et méchant. Et si elle ne comprend pas cet humour, je lui enverrai un vieux numéro d'Hara Kiri où on parlait de son grand-père".

Un interprétation suivie par la procureure, qui a souligné "la misogynie inhérente au message" posté sur le réseau social.

"Pas le meilleur écrit"

De son côté, Jean Bordeau a exprimé ses regrets devant le tribunal affirmant: "Ce n'est pas le meilleur écrit que j'ai pu produire". Une occasion pour lui de réaffirmer également qu'il n'était ni "sexiste", ni "misogyne" en énumérant ses différents combats en faveur des femmes, notamment les femmes battues.

J.C. avec AFP