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Hôpital: pour Castex, "il ne suffit pas d’acheter des lits chez Ikea pour ouvrir des places en réa"

Le Premier ministre Jean Castex à Toulon le 5 janvier 2021

Le Premier ministre Jean Castex à Toulon le 5 janvier 2021 - NICOLAS TUCAT © 2019 AFP

Le Premier ministre Jean Castex est revenu, dans un entretien pour Ouest-France, sur la pression que subit le monde hospitalier en raison du Covid-19. Il a indiqué que des "investissements importants" seront annoncés dans les prochaines semaines.

Avec 27.572 patients hospitalisés et 3235 malades occupant des lits en réanimation, la crise sanitaire liée au Covid-19 continue de peser lourdement sur les hôpitaux français, en première ligne depuis presque un an. Face au risque de saturation, faut-il procéder à l'augmentation du nombre de lits en réanimation? Pour Jean Castex, la réponse n'est pas si simple.

"Il ne suffit pas d’acheter des lits chez Ikea pour ouvrir des places en réanimation! Augmenter les capacités hospitalières, c’est avant tout former des anesthésistes et des infirmières spécialisées et c’est cela qui prend du temps. On a pris le mal à la racine en supprimant le numerus clausus, mais il faut dix ans pour former un médecin. Nous avons aussi su presque doubler les places de réanimation en cas de crise aiguë", a expliqué le Premier ministre, ce vendredi, auprès du quotidien Ouest-France.

"Faut-il dimensionner les services, notamment ceux de réanimation, en fonction d’une crise qui survient une fois par siècle? Je ne le crois pas", a-t-il ajouté.

Des "investissements importants" bientôt annoncés

Jean Castex a soutenu que le gouvernement avait réalisé un "effort sans précédent de soutien" aux hôpitaux lors du Ségur de la santé, qui portait sur les carrières et la revalorisation des salaires des personnels hospitaliers. Il a également indiqué au quotidien que des "investissements importants" seront annoncés dans les prochaines semaines.

Il faut cependant, selon le Premier ministre, "rester pragmatique et tirer les leçons d'une crise". "Si des réformes doivent être engagées, elles le seront", a-t-il promis.

Clément Boutin Journaliste BFMTV