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Hollande s'offre une visite parmi ses fidèles à Dijon 

François Hollande reçoit la médaille de la ville de Dijon le 12 mars 2013.

François Hollande reçoit la médaille de la ville de Dijon le 12 mars 2013. - Eric Feferberg - AFP

Moins d'un an après une visite officielle ratée, François Hollande se rend à nouveau à Dijon dimanche, dans le fief de son ami François Rebsamen.

Le temps des visites en province est revenu pour François Hollande: dimanche, le chef de l'Etat se rend à Dijon, dans le fief de son ministre du Travail, François Rebsamen. Officiellement, sa visite n'est pas encore inscrite à son agenda. Mais plusieurs médias locaux l'assurent: François Hollande se rendra à Dijon pour clôturer les travaux de la fondation Léo-Lagrange, un réseau d'associations d'éducation populaire présidé par Bruno Le Roux depuis 2000. La fondation a choisi Dijon pour y tenir son 25e congrès national.

Une visite au pas de course

Mais contrairement à sa visite à Angoulême, le chef de l'Etat ne prendra pas de bain de foule. Après avoir prononcé un discours, il déjeunera en privé avec Bruno Le Roux et François Rebsamen. Une visite au pas de course, qui devrait commencer en fin de matinée, vers 11h45 selon France 3, pour s'achever dès 13 heures. Le chef de l'Etat se déplacera en avion.

L'occasion de retrouver un peu de souffle auprès de ses plus fidèles, qui se font rares ces dernières semaines. Alors qu'une guerre interne divise comme jamais le Parti socialiste, ce déplacement s'annonce comme hautement symbolique, pour un François Hollande de plus en plus impopulaire. 

Le chef de l'Etat semble avoir besoin du soutien de ses proches, lui dont les choix politiques sont au centre des critiques d'une aile gauche du Parti socialiste. Quant à Manuel Valls, ses déclarations choc et autres initiatives vers le centre alimentent la guerre des nerfs. Elles servent surtout au Premier ministre à se démarquer du chef de l'Etat, pour ne pas se laisser emporter dans la spirale des mauvais sondages.

Dijon en 2013, un fiasco pour Hollande

A Dijon, le chef de l'Etat va tenter d'oublier la sinistrose de Solférino. Mais il devra aussi faire oublier sa visite de mars 2013. A l'époque, il avait souhaité "s'immerger" auprès des Français, et avait prévu de rester deux jours sur place. Mais devant les caméras, l'accueil des habitants avait été plus que frais. Un homme avait été brutalement exfiltré par le service d'ordre pour avoir voulu interpeller le Président, et une femme avait refusé de se faire prendre en photo avec lui, estimant qu'on le "voyait trop à la télé". Une troisième lui avait déconseillé d'épouser Valérie Trierweiler: "on l'aime pas", avait-elle lancé devant les caméras.

Après ces deux jours mouvementés - qualifiés de "vrais moments de bonheur" par François Rebsamen - François Hollande avait opté pour un nouveau service d'ordre, pour être plus proche des Français. Pas sûr que cela ait suffi.

Ariane Kujawski