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Hollande parle du "double aveu" de Sarkozy sur l'affaire Woerth

Nicolas Sarkozy a "avoué" qu'un soupçon de conflit d'intérêts pesait sur Eric Woerth en lui conseillant de renoncer à être le trésorier de l'UMP, a dit mardi François Hollande. "S'il demande à Eric Woerth de ne plus être trésorier de l'UMP, c'est qu'avoir

Nicolas Sarkozy a "avoué" qu'un soupçon de conflit d'intérêts pesait sur Eric Woerth en lui conseillant de renoncer à être le trésorier de l'UMP, a dit mardi François Hollande. "S'il demande à Eric Woerth de ne plus être trésorier de l'UMP, c'est qu'avoir - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a "avoué" qu'un soupçon de conflit d'intérêts pesait sur Eric Woerth en lui conseillant de renoncer à être le...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a "avoué" qu'un soupçon de conflit d'intérêts pesait sur Eric Woerth en lui conseillant de renoncer à être le trésorier de l'UMP, a dit mardi l'ancien premier secrétaire du PS François Hollande.

Le président français a renouvelé lundi sa confiance à son ministre du Travail et estimé sur France 2 que l'Inspection générale des Finances l'avait dans son rapport rendu public dimanche "lavé de tout soupçon" d'intervention dans le dossier fiscal de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt.

"Je considère qu'il y eu deux aveux de la part du président de la République", a estimé François Hollande sur RTL.

"S'il demande à Eric Woerth de ne plus être trésorier de l'UMP, c'est qu'avoir été trésorier de l'UMP et ministre du Budget posait visiblement un problème et notamment une suspicion de conflit d'intérêts", a-t-il ajouté.

Selon les déclarations à la police de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, la femme la plus riche de France a financé à hauteur de 150.000 euros la campagne présidentielle de 2007, dont Eric Woerth était aussi le trésorier.

François Hollande a ajouté que Nicolas Sarkozy avait également "avoué" qu'il y avait suspicion de conflit d'intérêts en prônant la création d'une commission sur ce sujet à laquelle participeraient toutes les familles politiques.

"C'est bien qu'il y avait matière à suspecter des conflits d'intérêt", a-t-il souligné.

"Malgré ses dénégations, malgré sa volonté de clore une page, un épisode, le président de la République a été forcé d'admettre qu'il y avait eu une double confusion, un double risque de conflit d'intérêts", a-t-il dit.

L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a par ailleurs jugé "inédit" qu'un président annonce un remaniement ministériel trois mois à l'avance, ce qui donne aux ministres un "contrat à durée très déterminée" au sein du gouvernement.

"Alors, mieux valait faire le remaniement tout de suite", a-t-il estimé.

Yves Clarisse