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Hollande pardonne "les douleurs" de Trierweiler

François Hollande le 6 novembre 2014

François Hollande le 6 novembre 2014 - TF1

Interrogé sur les clichés publiés dans le magazine Closer le 10 janvier dernier, le montrant casque vissé sur la tête à l’entrée d’un immeuble de la rue du Cirque pour rejoindre l'actrice Julie Gayet, François Hollande a réfuté les accusations d’un "quinquennat impudique" quand sa langue a fourché…

C’était le 10 janvier dernier. Closer publiait les clichés de François Hollande, casque de moto sur la tête, rentrant dans l’immeuble de la rue du Cirque à Paris, pour rejoindre l’actrice Julie Gayet. La photo est depuis restée. Elle fait partie des images qui ont marqué la première partie du quinquennat de François Hollande. Et, inévitablement, jeudi soir, à mi-mandat, sur le plateau de TF1 et RTL, la question a d'emblée été posée au président de la République.

Le quinquennat est-il "impudique"?, a questionné le journaliste Thierry Demaiziere. "Est-ce que j’ai souhaité cette photo? Non!", a répondu un François Hollande, déconcerté, bafouillant parfois, après seulement 10 minutes d'émission. Contournant les interrogations sur cette une de Closer, il s'est alors contenté de botter en touche: "J’ai utilisé dans ma vie des motos. Et alors?". "Après il y a ‘mes’ vies privées", a-t-il ensuite laissé échapper, mal à l’aise. "Mes vies privée".

"Et si j’ai commis des erreurs, je les reconnais".

"Les douleurs" de Valérie Trierweiler

Mais François Hollande ne veut pas prendre tous les torts. "La responsabilité est ici collective", a-t-il estimé.

"Pénétrer la vie privée, aller photographier là où j’étais en vacances… Je fais avec la réalité d’une certaine presse, mais je demande à ne pas être jugé sur les erreurs des autres", a martelé le président de la République. 

Toujours sur le terrain de la vie privée, le chef de l'Etat est ensuite revenu sur la douleur ressentie par son ex-compagne lors de leur séparation et a mis sur le compte de ce sentiment le livre au vitriol de Valérie Trierweiler. "Il y a les douleurs et je les pardonne", a-t-il asséné.

Valérie Trierweiler a publié en septembre un portrait acide du Président, où elle l'accuse notamment de mépriser les plus défavorisés surnommés les "sans-dents" et de préférer les grands restaurants au bistrots.

"Les bistrots, si je puis dire, car je ne veux pas avoir une réputation, je les ai fréquentés pendant 30 ans de ma vie", a ironisé François Hollande. "Surtout que j'ai été élu local pendant 30 ans en Corrèze et j'ai fait la tournée de tous les bistrots pour rencontrer les électeurs(...). Vous croyez que j'aime les grands restaurants, vous croyez que c'est ça ma vie? On m'a vu au restaurant? Vous m'avez vu au restaurant? Bon, alors!"

"Moi je suis moi-même et je ne crois pas qu'on puisse me faire le moindre reproche sur la manière que j'ai d'aimer les Français", a-t-il dit, répétant: "Toute ma vie j'ai démontré que j'aimais les gens".

"Il mange des frites"? François Hollande "refuse la vulgarité"

Interrogé plus globalement sur sa façon d'incarner la fonction de chef de l'Etat, François Hollande a répondu: "Je ne pense pas avoir fait d'erreurs. Parce que ma cravate n'est pas droite? Mais où on en est-on là quand on est sur ce jugement de la politique?".

"On me reproche même de manger des frites. Mais quelle est cette conception? J'essaie de me tenir", a-t-il insisté. "Il est mal fagoté, il mange des frites, quand on fait un métier public, il faut faire attention", aurait dit Nicolas Sarkozy, selon des confidences distillées pendant deux ans et demi à deux journalistes du Parisien.

"Si vous me posez la question, moi je refuse tout mais surtout la vulgarité", a asséné François Hollande.

https://twitter.com/helenefavier Hélène Favier Rédactrice en chef BFMTV