Hollande juge le plan de restructuration de PSA inacceptable

PARIS (Reuters) - François Hollande a fortement critiqué samedi à la direction de PSA Peugeot Citroën dont il juge "inacceptable" le plan de restructuration dévoilé cette semaine.

PSA a annoncé jeudi 8.000 nouvelles suppressions d'emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour endiguer ses pertes financières sur fond de chute des ventes de voitures en Europe.

"L'Etat ne laissera pas faire", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une interview télévisée organisée à l'occasion du 14 juillet. "Le plan en l'état n'est pas acceptable, il doit être renégocié."

François Hollande s'en est également pris à la stratégie du premier groupe automobile français.

"C'est trop facile de dire c'est la faute du coût du travail, il y a eu des choix stratégiques qui n'ont pas été bons (...) il y a aussi des comportements d'actionnaires qui se sont distribués des dividendes, alors qu'il y a aurait pu y avoir privilège d'investir plutôt que d'assurer des faveurs à des actionnaires", a-t-il dit.

Il a également critiqué la décision de Philippe Varin, président du directoire de PSA, de retarder l'annonce des réductions d'effectifs et de la fermeture d'Aulnay après les élections présidentielle et législatives.

"Moi je considère qu'il y a eu un mensonge, ce plan n'a pas été annoncé alors qu'il était déjà prévu", a-t-il ajouté.

Un porte-parole de PSA a refusé de faire un commentaire.

Gilles Guillaume et Gérard Bon, édité par Julien Ponthus