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Hollande invoque la volonté quand "le doute peut s'installer"

En cette rentrée difficile pour l'exécutif, François Hollande a profité vendredi d'un court passage dans son fief de Corrèze pour inviter ses concitoyens à lutter, par la volonté, contre "la fatalité" et le doute qui "peut s'installer". Le président de la

En cette rentrée difficile pour l'exécutif, François Hollande a profité vendredi d'un court passage dans son fief de Corrèze pour inviter ses concitoyens à lutter, par la volonté, contre "la fatalité" et le doute qui "peut s'installer". Le président de la - -

par Elizabeth Pineau TULLE (Reuters) - En cette rentrée difficile pour l'exécutif, François Hollande a profité vendredi d'un court passage dans son...

par Elizabeth Pineau

TULLE (Reuters) - En cette rentrée difficile pour l'exécutif, François Hollande a profité vendredi d'un court passage dans son fief de Corrèze pour inviter ses concitoyens à lutter, par la volonté, contre "la fatalité" et le doute qui "peut s'installer".

Le président de la République a passé l'après-midi et la soirée en Corrèze, visitant deux usines et faisant une promenade dans les rues de Tulle, où il a fait toute sa carrière d'élu avant d'accéder en mai dernier aux plus hautes fonctions de l'Etat.

"Je reviens en Corrèze et c'est toujours un moment que je savoure", a dit l'ancien député de Corrèze, de retour dans son département pour la quatrième fois depuis son élection, le 6 mai.

François Hollande a visité une usine de tonneaux de bois proche de Brive-la-Gaillarde qui exporte 85% de sa production avant d'inaugurer, sur les hauteurs de Tulle, une société spécialisée dans la fabrication de portes, Polytech. Cette entreprise de bientôt 90 salariés est née après quatre ans d'effort, avec le soutien du Conseil général qu'il présidait ces dernières années.

Le chef de l'Etat y a vu un exemple de persévérance, à l'heure où la France se bat contre le chômage et les difficultés économiques.

"Il faut éviter de céder au fatalisme, au poids des choses", a-t-il déclaré devant quelques centaines de personnes réunies dans un hangar de l'entreprise.

"La volonté, elle est au coeur de l'action humaine, ça vaut pour des chefs d'entreprises, ça vaut pour des salariés qui veulent changer leur destin, ça vaut pour des hommes et des femmes qui ont décidé de servir un territoire, ça vaut au sommet de l'Etat", a-t-il ajouté.

EN PRÉSENCE DE BERNADETTE CHIRAC

"Parfois, le doute peut s'installer dans les esprits: est-ce qu'on va y arriver, est-ce que ça va être possible, est-ce que les autres, les choses, les réalités ne sont pas trop fortes ? Eh bien non", a poursuivi le président. "Démonstration a été faite que la volonté, à un moment, permet la réalisation d'une espérance."

François Hollande a aussi invité ses concitoyens à davantage de solidarité: "La division, l'opposition, parfois la jalousie ne peuvent pas trouver leur place. Il faut cette solidarité", a-t-il souligné. "Dans un pays c'est la même chose: il faut à un moment que nous soyons tous ensemble et que la justice puisse être la clé de la répartition de l'effort".

Le chef de l'Etat a, enfin, fait l'éloge de la modernité pour "bâtir ici la Corrèze de demain, la France de demain, l'Europe de demain".

Bernadette Chirac, l'épouse de l'ancien chef de l'Etat et élue de Corrèze, a salué la venue de François Hollande, qu'elle avait pourtant critiqué pendant la campagne.

"Je vois mal comment je ne me serais pas rendue à cette inauguration. C'est mon canton et le président de la République est là", a-t-elle dit à la presse pendant la visite de l'usine.

L'ex-première dame a dit avoir "bien évidemment" salué François Hollande. "Je ne suis pas une bête furieuse et je ne crois pas qu'il me considère non plus comme cela", a-t-elle dit.

Le chef de l'Etat a terminé la journée par une promenade à pied dans les rues de Tulle, au son des orchestres installés en plein air dans le cadre du festival "Les nuits de nacre", où l'accordéon est à l'honneur.

Accueilli avec bienveillance, il a passé une vingtaine de minutes à serrer des mains, embrasser des enfants et discuter avec des Tullistes qu'il connaît souvent depuis des années.

Edité par Henri-Pierre André