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Hollande inscrit sa politique de défense dans la continuité

François Hollande a endossé lundi les habits de possible futur chef des armées en déroulant une journée de campagne sur le thème de la défense dans le Finistère, où il a visité la base sous-marine ultra-secrète de l'Ile Longue. S'il entre à l'Elysée en ma

François Hollande a endossé lundi les habits de possible futur chef des armées en déroulant une journée de campagne sur le thème de la défense dans le Finistère, où il a visité la base sous-marine ultra-secrète de l'Ile Longue. S'il entre à l'Elysée en ma - -

par Elizabeth Pineau BREST (Reuters) - François Hollande a endossé lundi les habits de possible futur chef des armées en déroulant une journée de...

par Elizabeth Pineau

BREST (Reuters) - François Hollande a endossé lundi les habits de possible futur chef des armées en déroulant une journée de campagne sur le thème de la défense dans le Finistère, où il a visité la base sous-marine ultra-secrète de l'Ile Longue.

S'il entre à l'Elysée en mai, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a laissé entendre que la Défense, troisième budget de l'Etat doté de 31 milliards d'euros cette année, serait mise à contribution au même titre que d'autres ministères pour engager un travail de rationalisation.

Les directives seront contenues dans le Livre blanc appelé à préparer la Loi de programmation militaire (LPM) qui succédera à celle en cours, élaborée pour la période 2009-2014.

"Dans le contexte budgétaire que l'on connaît (...) il y a aura forcément des engagements à prendre et en même temps la défense sera soumise aux mêmes règles que les autres ministères", c'est-à-dire invitée à engager un travail de "modernisation, rationalisation, et le souci d'être efficace", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Brest.

François Hollande a rappelé son désir d'agir dans la continuité en terme de dissuasion nucléaire, assurée par la flotte aérienne stratégique et les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) basés à l'Ile Longue, au large de Brest.

"Je voulais marquer dans une totale discrétion l'exigence qui est la nôtre de maintenir la capacité de dissuasion nucléaire, qui est la condition de notre indépendance et une force utile à la paix", a-t-il déclaré à son retour de l'Ile Longue où il a visité un sous-marin nucléaire baptisé "Le Triomphant". "Je n'ai pas pu trouver 'Le Modeste'."

DISSUASION NUCLÉAIRE

Il a confirmé par ailleurs le rôle défensif de la dissuasion nucléaire française.

"Elle est la riposte dès lors que nos intérêts vitaux sont menacés", a-t-il dit, appelant de ses voeux à la poursuite de la "lutte contre la prolifération de l'arme nucléaire".

Interrogé sur le déménagement du ministère de la Défense sur le site de Balard, un projet pharaonique engagé à l'horizon 2014, le candidat socialiste a indiqué que le projet serait poursuivi mais que ses modalités seraient regardées de près par la prochaine équipe au pouvoir, si la gauche l'emporte le 6 mai.

François Hollande a rencontré dans la matinée les salariés de la société bretonne de réparation navale Sobrena, entreprise placée en redressement judiciaire depuis décembre 2011 et dont le carnet de commande est vide depuis lors.

"Sarko dégage, Hollande président", "Ici c'est un drame humain", pouvait-on entendre dans la foule, dans une ambiance très tendue.

A la question de savoir si ces salariés avaient été déçus par l'actuel président, François Hollande a répondu : "Ils attendent beaucoup du prochain. Je ne sais pas qui ce sera mais ils attendent que ça change".

A la question d'un syndicaliste qui lui demandait de créer "un vrai ministère de la Mer, avec des vrais pouvoirs", François Hollande a répondu : "Je ne suis pas en train de distribuer les ministères, on n'en est pas là !"

Edité par Gérard Bon