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Hollande donne l'impression de subir les événements, dit Baroin

François Baroin déclare dans le Journal du dimanche que François Hollande donne l'impression de subir les événements et s'essuie les pieds sur ses prédécesseurs face au plan social de PSA Peugeot Citroën. /photo prise le 26 février 2012/REUTERS/Tomas Brav

François Baroin déclare dans le Journal du dimanche que François Hollande donne l'impression de subir les événements et s'essuie les pieds sur ses prédécesseurs face au plan social de PSA Peugeot Citroën. /photo prise le 26 février 2012/REUTERS/Tomas Brav - -

PARIS (Reuters) - François Hollande donne l'impression de subir les événements et s'essuie les pieds sur ses prédécesseurs face au plan social de...

PARIS (Reuters) - François Hollande donne l'impression de subir les événements et s'essuie les pieds sur ses prédécesseurs face au plan social de PSA Peugeot Citroën, déclare François Baroin.

Dans le Journal du dimanche, l'ex-ministre UMP de l'Economie réfute avoir contraint le groupe automobile à repousser ses annonces après la présidentielle, comme l'a suggéré le chef de l'Etat dans son interview du 14 juillet.

"C'est une mauvaise facilité que de s'essuyer les pieds sur ses prédécesseurs et cela ne résiste pas à l'analyse. Personne n'est dupe", dit-il.

François Baroin reconnaît avoir reçu le PDG de PSA, Philippe Varin, mais assure qu'il "n'avait jamais été question d'un plan de cette ampleur."

"Maintenant, la gauche est au pouvoir, ils doivent gérer cette situation", ajoute-t-il, soulignant que l'Etat a des moyens d'agir sur le chômage partiel, la reconversion des salariés, ou l'intervention d'entreprises publiques.

François Hollande n'ayant pas exclu une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG), l'ancien ministre dit ne pas voir son intérêt politique. "Elle est plus dangereuse pour le pouvoir d'achat" que la TVA sociale, écartée par le gouvernement, dit-il.

Interrogé sur le style du chef de l'Etat, il répond : "Mais ce qu'on attend d'un président, c'est de fixer un cap. Par exemple, il a parlé de sa relation avec Angela Merkel sans rien dire sur le fond".

"La chancelière nous tend la main sur l'intégration fiscale, il ne la saisit pas. Il donne plutôt l'impression de subir les événements", ajoute-t-il.

PEU DE MESURES CONCRÈTES

Le président n'a guère donné de pistes de mesures concrètes pour le "pacte productif" qu'il souhaite mettre en place, préférant laisser les nombreuses conférences de concertation récemment annoncées dans le domaine économique et social donner leurs résultats.

François Hollande a néanmoins reconnu qu'il fallait réduire le coût du travail même s'il est resté évasif sur une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) qui parait inéluctable à de nombreux économistes.

"Toutes les décisions indispensables à la résolution de la crise sont renvoyées à plus tard", a critiqué Jean-François Copé.

"Il y a une absence totale de ligne stratégique pour la compétitivité, pour l'emploi et pour l'industrie", a également dit le secrétaire général de l'UMP.

Le Front national a aussi estimé que François Hollande était resté "vague sur tous les sujets", en particulier sur l'emploi et le dossier PSA.

Interrogé sur la possibilité pour lui de parler de rigueur ou d'austérité, le chef de l'Etat a répondu : "Il n'y aura qu'un seul mot dans ma bouche qui sera employé parce qu'il correspond à ce que je veux faire : l'effort, l'effort juste".

"Oui, il nous faut faire des efforts, y compris en faisant des économies, y compris en appelant les ressources par la fiscalité", a-t-il encore expliqué.

Pour Martine Aubry, secrétaire nationale du Parti socialiste, le président a tenu un langage de vérité.

"Il a rappelé l'exigence de justice qui doit présider à toutes les décisions, en commençant par la fiscalité, qui devra appeler à contribution prioritairement ceux qui ont le plus", écrit-elle dans un communiqué.

édité par Gérard Bon