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Politique

Hirsch : « Plus de candidatures que d'offres ! »

Martin Hirsch, président de l'Agence du Service Civique

Martin Hirsch, président de l'Agence du Service Civique - -

Martin Hirsch, président de l’Agence du Service Civique, détaille les modalités de mise en œuvre de ce nouvel engagement à destination des 16–25 ans.

« Le Service, civique, c’est permettre à des jeunes de 16 à 25 ans de pouvoir s’engager de 6 mois à un an, au profit d’une cause d’intérêt général, que ce soit dans la banlieue parisienne ou à Haïti, en Afrique ou au Bangladesh ou encore sur les côtes atlantique pour nettoyer les plages, avec une indemnité de 540 euros par mois.
Et ce que l’Etat prend en charge, c’est en plus tous leurs droits sociaux, leurs retraites. On a eu comme principe qu’on allait pas demander aux jeunes de s’engager pendant six mois et leur dire : "désolé, pour votre retraite, ça ne compte pas !"
Donc ils vont avoir droit à six mois de retraite, sans cotiser. Et je trouverais ça bien que pour ceux qu’on évoque aujourd’hui (ndlr : les plus riches), on y mette aussi le financement de ce service civique. C’est un petit chouia par rapport aux sommes, mais ça serait toujours ça de gagner. »

Vous voulez inciter 75 000 jeunes en 4 ans à aller accomplir ce service civique… Est-ce que, compte tenu des économies à faire, l’Etat ne va pas freiner le développement du service civique ?

« J’ai toujours peur. Moi, je suis un craintif volontaire. Parce qu’effectivement, je sais que le contexte est difficile. Mais il y’a un argument qui marchera pas, c’est de dire que les jeunes ne sont pas intéressés par le service civique. Parce que depuis deux mois qu’on commence à y travailler, on a pas fait de publicité, rien du tout… et on a plus de candidatures de jeunes que d’offres d’associations et de collectivités locales.
Donc maintenant, on va chercher les offres. Mais en deux mois, y’a déjà 3500 jeunes qui ont posé leur candidature et dit : "je suis prêt à faire mon service civique… " C’est formidable ! J’ai tellement entendu parler de cette jeunesse plan–plan, renfermée, pas solidaire qui est exactement l’inverse de la jeunesse que je connais. Donc cette jeunesse qui a envie de s’engager, on a pas le droit de lui fermer les portes. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de Martin Hirsch chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici

La rédaction de RMC