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Hamon : «Que demain, une entreprise qui fait des profits, ne puisse plus licencier»

Benoit Hamon, porte-parole du Parti Socialiste, invité de Bourdin Direct ce jeudi

Benoit Hamon, porte-parole du Parti Socialiste, invité de Bourdin Direct ce jeudi - -

Le porte-parole du Parti Socialiste, Benoit Hamon, invité de Bourdin Direct sur RMC ce jeudi, estime que le gouvernement français aurait dû agir bien plus tôt, et autrement, dans l’affaire qui l’oppose à l’équipementier automobile américain Molex.

Selon le porte-parole du Parti Socialiste, Benoit Hamon, invité de Bourdin Direct sur RMC et BFM TV ce jeudi, il y avait des moyens légaux pour éviter le plan social de Molex en France. Selon lui, le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, en exigeant des constructeurs automobiles français qu’ils reviennent sur leurs commandes passées auprès de l'équipementier automobile américain, se trompe de cible.

« Agir en amont, et ne pas se contenter ensuite de gesticuler »

Benoît Hamon déclare ainsi : « Il n’a plus beaucoup d’autre choix le gouvernement. Il a laissé passer les occasions d’imposer un règlement du conflit qui maintienne une activité industrielle, permette de localiser là une production qui tienne compte du savoir-faire des salariés de Molex… N’aurait-il pas été plus facile de faire en sorte qu’une entreprise qui dégage des dividendes, qui fait des profits comme celle-là, n’ait pas le droit de faire un plan social qui détruise de l’emploi ici ? Ce que nous, nous avons demandé, et ce que nous demandons, c’est que demain, une entreprise qui gagne de l’argent, qui fait des profits, ne puisse plus licencier et faire un plan social. L’objectif, c’est qu’il y ait un contrôle, de manière à ce que, par la justice, on ait des voies de recours pour les salariés… Molex n’est plus installée en France, elle refuse de payer des indemnités, et en plus elle dégage des dividendes. Donc là c’est vraiment perdant-perdant-perdant. Vis-à-vis de ça, il faut agir en amont, et ne pas se contenter ensuite de gesticuler en direction de PSA et Renault, dont j’observe qu’elles sont quand même très discrètes sur ce que sera leur comportement vis-à-vis de Molex à l’avenir. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de l'interview de Benoît Hamon chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.

La Rédaction