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Hamon prêt à créer son propre groupe politique au Conseil régional d’Ile-de-France

Benoît Hamon, le 1er juillet 2017 à Paris.

Benoît Hamon, le 1er juillet 2017 à Paris. - Jacques Demarthon - AFP

INFO BFMTV - Benoît Hamon, ex-candidat à la présidentielle et toujours conseiller régional en Île-de-France, a quitté le Parti socialiste le 1er juillet dernier, date qui a donné son nom à son nouveau mouvement. Il est à présent sur le point de fonder son propre groupe au Conseil régional.

Benoît Hamon est sur le point de tourner définitivement une page personnelle importante: celle qui concerne son histoire avec le Parti socialiste. S'il a déjà quitté cette famille politique au premier jour du mois de juillet pour fonder son propre mouvement, le mouvement du 1er Juillet justement, il compte à présent, selon des informations de BFMTV, faire scission au sein du Conseil régional d'Île-de-France dont il est membre et lancer son propre groupe.

Hamon ne prendra pas la tête du groupe

Il s'agirait pour lui de donner une assise à son mouvement dans le paysage politique, de bénéficier de son propre temps de parole à la région et de permettre à son nouveau groupe de percevoir ses propres dotations. Celles-ci sont les suivantes: le crédit collaborateur représente 13000 euros par élu et par an, le crédit formation professionnelle 4000 euros par élu et par an et les frais de réception 800 euros par élu et par an.

Si cette nouvelle formation voit bien le jour au Conseil régional d'Île-de-France, où elle ferait figure de huitième groupe, Benoît Hamon n'en serait pas pour autant le président. "Il ne le souhaite pas. Soyons sérieux, il était quand même candidat à l’élection présidentielle il y a à peine 4 mois", confie un proche. Il suffit de cinq conseillers régionaux pour constituer un groupe. Certains noms sont déjà évoqués: Fanélie Carrey-Conte, ancienne députée et frondeuse, Roberto Romero, proche de l'ancien candidat à la présidentielle et architecte de cette initiative, ou encore Rama Sall. D'autres élus PS sont pressentis pour faire la bascule.

Deux points d'interrogations

Devraient-ils alors rendre leur carte du Parti socialiste ou s'agirait-il d'une double appartenance? Un élu socialiste qui pourrait rejoindre la nouvelle famille donne son point de vue: "Je suis au PS. Je reste au PS. Ils vont virer des élus qui ont soutenu le candidat officiel du parti pendant la Présidentielle?"

En-dehors de l'ampleur numérique de ce groupe, une autre question subsiste: quelle sera la date du lancement du groupe? Rien n'est arrêté et deux pistes sont envisageables: les choses pourraient se décanter dès la mi-septembre au moment de l'ouverture de la session ou après les sénatoriales, fixées au 24 septembre.

R.V., avec Thomas Soulié