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Politique

Hamon : «La réponse policière aux jeunes a été disproportionnée»

Benoit Hamon, porte-parole du Parti Socialiste, invité de Bourdin Direct ce jeudi

Benoit Hamon, porte-parole du Parti Socialiste, invité de Bourdin Direct ce jeudi - -

Le porte-parole du Parti Socialiste, Benoit Hamon, invité de Bourdin Direct ce jeudi, réagit à la polémique sur l'éventuelle présence policière parmi les casseurs lors des récentes manifestations étudiantes.

Le porte-parole du Parti Socialiste, Benoit Hamon, invité de Bourdin Direct ce jeudi, estime que l'action des policiers en réponse au mouvement des jeunes lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites a été «totalement disproportionnée» et «d'une très grande violence».

Il a réagit à la polémique sur l’éventuelle présence de policiers parmi les casseurs lors de ces manifestations. Une polémique lancée par le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, immédiatement suivi par le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. Mélenchon a affirmé ce dimanche que des policiers en civil, déguisés en casseurs, ont infiltré les récents rassemblements. Thibault, lui, a déclaré que « la présence de policiers en exercice camouflés sous des badges syndicaux ne fait aucun doute », ajoutant que « des policiers avec des badges CGT » avaient été repérés.

« Tout mettre en œuvre pour éviter la confusion »

Si Benoît Hamon dit n’avoir rien constaté de la sorte, il s’exprime néanmoins sur l’action des forces de l’ordre vis-à-vis des jeunes lors de ces manifestations. Une attitude qu’il estime violente et disproportionnée : « Ce qui est certain, c’est que dans le passé, en 1986, l’usage qui avait été fait de la répression policière contre les mouvements étudiants, s’était fait au point qu’il y a eu un mort… Il y avait une très grande violence policière et un mélange des genres que beaucoup avaient constatés. La question maintenant, c’est ’’est-ce que ce type de pratiques a subsisté ?’’. Moi, je ne l’ai pas vu. C’est très difficile de porter de telles accusations aujourd’hui. Ce qui est certain, et c’est la seule réponse que je peux faire à ce stade, c’est qu’au départ la réponse policière au mouvement de jeunes, notamment avec l’usage de flash ball, a été totalement disproportionnée et d’une très grande violence. Et il est certain que s’il y avait bien quelqu’un qui avait intérêt à ce que le mouvement dégénère, ce n’était ni les jeunes, ni les salariés, ni les syndicats, ni l’opposition démocratique, c’était plutôt le pouvoir… Si les policiers manifestent contre la réforme des retraites, il n’y a pas de problème. Mais si les policiers circulent dans les manifestations déguisés en manifestants, je trouve ça effectivement un peu curieux, et je trouve assez légitime que les centrales syndicales s’en émeuvent. Dans ce domaine-là en tout cas, il faut tout mettre en œuvre, c’est ce que les syndicats ont fait, et que le pouvoir devrait faire, pour éviter la confusion et surtout, que le mouvement ne se durcisse, voire même qu’il dégénère. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de l'interview de Benoît Hamon dans Bourdin Direct, cliquez ici.

La Rédaction