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Politique

Hamon : « La question du départ de Valls ne se pose pas »

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Benoit Hamon porte parole du parti socialiste cherche à dédramatiser la prise de bec entre sa première secrétaire Martine Aubry et Manuel Valls... Jusqu'à quand ?

Tiraillé entre prise de position délicate sur les conflits sociaux avec les chantages à la bombe d'un côté, et l'omniprésence médiatique de Nicolas sarkozy de l'autre, le porte parole du parti socialiste Benoit Hamon revient sur une affaire dont il se serait bien passé : la remise en place par Martine Aubry de Manuel Valls, rénovateur critique au PS : « Je reste, en dépit de tout, très fier d'être porte parole de ce grand parti qui, s'il connait une crise incontestablement, reste un grand parti. Manuel Valls, Il ne doit pas partir parce qu'il critique... il doit exercer cette liberté de parler et personne ne lui la restreindra. Vous savez les politiques ce sont des champions pour faire la leçon aux Français à droite comme à gauche. On leur explique qu'ils doivent respecter les règles et dès lors qu'on observe les politiques, on n'a pas franchement l'impression que les politiques respectent le minimum de règles de vie élémentaire entre eux. Quand on voit la façon dont monsieur Kouchner a traité madame Rama Yade, la façon dont madame Bachelot a traité monsieur Laporte ou la manière dont monsieur Sarkozy a traité madame Dati... et pour le Parti Socialiste la manière dont les socialistes se traitent entre eux...»

«Si ça se résume à être plus gentil avec la droite qu'avec le PS... »

Cette affaire de critique en régle du PS par Valls et de recadrage autoritaire de Valls par Aubry doit-elle déboucher sur une éviction du maire d'Evry et député de l'Essonne du parti Socialiste ? Benoit Hamon ne le pense pas. même si la lecture qu'il fait des échanges de lettres via média interposés entre Aubry et Valls reste sujette à interprétation(s) : « Martine Aubry a dit à Manuel Valls une chose simple : appliquons à nous, Socialistes, les règles de vie, les règles de respect mutuel que nous demandons aux Français... Manuel Valls n'a pas dit qu'il continuerait à dénigrer, il a dit qu'il continuerait à exercer sa liberté de penser. Elle lui a dit que si cette liberté de penser se résume à être plus gentil avec le gouvernement et la Droite qu'avec le parti socialiste il faudrait en tirer les conséquences. Je pense qu'on n'en est pas là aujourd'hui, et que la question du départ de Manuel Valls n'est pas objectivement posée. »

La rédaction