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Hamon: "Je suis pour l'universalité des prestations familiales"

Benoît Hamon était l'invité de Ruth Elkrief ce jeudi soir.

Benoît Hamon était l'invité de Ruth Elkrief ce jeudi soir. - Capture d'écran BFMTV

VIDEO - Benoît Hamon, ancien ministre et député socialiste des Yvelines, était l'invité de Ruth Elkrief, sur BFMTV, ce jeudi soir.

"Je suis pour l'universalité des prestations familiales", a lancé l'ancien ministre Benoît Hamon ce jeudi soir sur BFMTV. Interrogé par Ruth Elkrief sur la modulation des allocations familiales selon les revenus décidée quelques heures plus tôt par le gouvernement, le député socialiste des Yvelines le dit tout net, "cette solution là n'a pas (sa) faveur."

"J'aurais préféré d'ailleurs au passage qu'on s'épargne 700 millions d'euros d'économies sur les prestations familiales", a encore lâché ce représentant de l'aile gauche du parti socialiste, "parce que je pense que c'est là encore une économie que l'on réalise au détriment du pouvoir d'achat des familles."

"On affaiblit le consentement à l'impôt"

"Je suis attaché à l'universalité des droits. Pourquoi? Parce que si demain on ne réserve les droits et les prestations qu'aux familles les plus modestes et que l'on réclame l'impôt à tous, on affaiblit le consentement à l'impôt et à la solidarité", a détaillé Benoît Hamon. "Je pense qu'il faut réfléchir à l'avenir de nos systèmes sociaux en préservant leur caractère universel, au moins pour les prestations familiales".

"Mais c'est une solution qui était défendue par le groupe socialiste qui évite en tout cas que l'on remette en cause la prime à la naissance", a cependant nuancé l'élu. 

Au même moment, Manuel Valls se félicitait de la modulation des allocations familiales, "une mesure de justice".

"Le Premier ministre se félicite (de cette mesure), à la fois pour la méthode, car c'est comme cela que l'on veut travailler avec le groupe socialiste et à la fois sur le fond, parce que cette mesure de modulation est une mesure de justice qui va concerner 13% des familles qui perçoivent des allocations familiales", a précisé Matignon.

V.R.