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Guérini: plainte contre X de la Communauté urbaine de Marseille

Eugène Caselli, président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille, a annoncé jeudi que son assemblée portait plainte contre X dans l'instruction où Alexandre Guérini, frère du patron du PS local, a été écroué. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Pl

Eugène Caselli, président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille, a annoncé jeudi que son assemblée portait plainte contre X dans l'instruction où Alexandre Guérini, frère du patron du PS local, a été écroué. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Pl - -

MARSEILLE (Reuters) - Le président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille a annoncé jeudi que son assemblée portait plainte dans...

MARSEILLE (Reuters) - Le président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille a annoncé jeudi que son assemblée portait plainte dans l'instruction où Alexandre Guérini, frère du patron du PS local, a été écroué.

L'affaire, qui porte sur des malversations présumées dans le marché du traitement des déchets et sur des faits supposés de trafic d'influence, met en difficulté l'opposition de gauche au maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin.

Le PS est dominant dans les Bouches-du-Rhône. Jean-Noël Guérini, frère d'Alexandre, est sénateur, préside le conseil général des Bouches-du-Rhône et dirige le PS départemental. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est dirigée par le socialiste Michel Vauzelle.

Eugène Caselli, le socialiste qui préside la communauté urbaine, a annoncé sur France Info sa décision de porter plainte contre X, "au cas où la communauté urbaine aurait subi un préjudice", a-t-il dit.

Il explique cependant n'avoir connaissance de rien de problématique. "Je pense que nous avons pris toutes les mesures nécessaires à la régularité des marchés publics. J'ai pris toujours toutes les précautions nécessaires", a-t-il précisé.

Il reconnaît qu'il connaissait bien Alexandre Guérini, "comme tous les membres du Parti socialiste", mais dit n'avoir jamais rien remarqué d'anormal.

GUÉRINI ÉCROUÉ

Alexandre Guérini, 53 ans, a été mis en examen pour "détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption active et détention de munitions" et il a été écroué à Luynes, près d'Aix-en-Provence.

Il est soupçonné d'avoir eu un "rôle central" et d'être le "donneur d'ordres" dans la mise en place d'un système occulte de surfacturation et de trafic d'influence dans l'attribution de certains marchés publics de la région.

Jean-Noël Guérini avait déclaré mercredi à propos de son frère : "Lui c'est lui, moi c'est moi".

Jeudi, il a répété sur I-télé" qu'il n'était "concerné par cette affaire ni de près, ni de loin. Je souhaite que la justice fasse son travail dans la sérénité, la responsabilité, la transparence".

Un proche d'Alexandre Guérini, Philippe Rapezzi, chef d'entreprise, a aussi été écroué et cinq autres personnes ont été mises en examen dans ce dossier, dont la compagne d'Alexandre Guérini et le directeur adjoint de la propreté à la communauté urbaine de Marseille, Michel Karabadjakian, poursuivi pour "corruption passive et trafic d'influence".

"Il a indiqué aux enquêteurs comment cela se déroulait sur certains marchés. Il a été subjugué par certains personnages, notamment par Alexandre Guérini qui est un personnage fort", a affirmé à la presse Me Michel Pezet, avocat de Michel Karabadjakian.

L'instruction a été ouverte en 2009 après la réception par le parquet de Marseille de plusieurs courriers anonymes sur le fonctionnement des sociétés d'Alexandre Guérini.

Dans un entretien au Nouvel Observateur au printemps dernier, Alexandre Guérini avait accusé l'élu UMP Renaud Muselier d'être à l'origine des lettres anonymes. Ce dernier l'a contesté.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse