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Politique

Guéant/Aubry : la guerre des chiffres

Claude Guéant installait ce lundi matin un nouveau préfet à Marseille. Martine Aubry était également sur place, se présentant comme la « présidente de la sécurité »

Claude Guéant installait ce lundi matin un nouveau préfet à Marseille. Martine Aubry était également sur place, se présentant comme la « présidente de la sécurité » - -

Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur était ce lundi à Marseille pour installer un nouveau préfet. Il n'était pas le seul puisque Martine Aubry, candidate à la primaire du PS, a également fait le déplacement dans la cité phocéenne. L'occasion d'annoncer un bilan pour l'un, un projet pour l'autre.

Claude Guéant installait ce lundi matin un nouveau préfet à Marseille dans un contexte difficile puisque depuis le début de l'été la ville a tristement fait parler d’elle : règlements de compte, braquages et viol en plein jour et en pleine rue.

« 10 000 postes de policiers et de magistrats »

Cette situation de délinquance grandissante révolte les habitants des quartiers concernés et permet à Martine Aubry venue défier le ministre de l’Intérieur à Marseille, de se présenter comme la « présidente de la sécurité » : « Monsieur Guéant vient pour faire des coups d’éclats, pour faire des annonces qui ne seront pas suivies d’effets. La politique de Nicolas Sarkozy est un fiasco, il faut tout reprendre à zéro. Ça veut dire créer 10 000 postes de policiers et de magistrats. Je les ai pris dans mes propositions et mes priorités comme je l’ai dit dans ma lettre aux Français et ils seront bien sûr financés ».

« En 2010, 500 000 victimes de moins qu'en 2002 »

Claude Guéant n’a pas tardé à répondre au discours de Martine Aubry en expliquant : « Ce qu'elle qualifie de fiasco est en réalité un très grand succès. La délinquance a reculé dans notre pays de 17% depuis 2002. Cela signifie qu’en 2010 il y a eu 500 000 victimes de moins en France que en 2002 ».
Le ministre Claude Guéant a par ailleurs annoncé ce lundi l'arrivée de deux compagnies de CRS, en plus d'une centaine de policiers attendus d'ici fin septembre à Marseille.

La Rédaction