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Politique

Grand débat: "On n'est pas toujours en campagne, il faut faire des choix", charge Collomb

Gérard Collomb, alors ministre de l'Intérieur, dans la cour de l'Elysée le 19 septembre 2018

Gérard Collomb, alors ministre de l'Intérieur, dans la cour de l'Elysée le 19 septembre 2018 - Ludovic MARIN / AFP

L'ancien ministre de l'Intérieur sort de son silence dans les colonnes du Point et demande à Emmanuel Macron de "sortir de façon positive du grand débat".

Depuis sa démission en octobre dernier, Gérard Collomb se faisait relativement discret. Il sort du silence cette semaine dans une longue interview dans le magazine Le Pointqui sort ce jeudi en kiosques. Interrogé notamment sur la crise des gilets jaunes et sur le grand débat national, l'ancien ministre de l'Intérieur demande à Emmanuel Macron de "faire des choix. Et s'y tenir."

Concernant la crise des gilets jaunes, l'actuel maire de Lyon estime que "certaines choses auraient pu être évitées"; 

"On avait pointé les dangers. J'ai fait passer des notes à tout le monde, au Premier ministre, au président de la République, sur les APL, sur la fiscalité locale, mais mes alertes n'ont pas été prises en compte", déplore l'ancien locataire de la place Beauvau.

Une seconde étape à tracer

Dans les colonnes de l'hebdomadaire, Gérard Collomb enjoint donc Emmanuel Macron à faire des "choix", face à ce grand débat national qui est un tournant dans le quinquennat:

"Il y a une seconde étape à tracer. Emmanuel Macron doit sortir de façon positive du grand débat, ce qui est complexe, car beaucoup d'idées ont été brassées, et nous sommes dans un contexte de préparation des élections européennes. Surtout, le président a déjà engagé 10 milliards d'euros. Avec le grand débat, Emmanuel Macron a fait une deuxième campagne électorale et il n'est jamais aussi bon que dans ces circonstances. Mais on n'est pas toujours en campagne électorale. Après, il faut faire des choix. Et s'y tenir", déclare-t-il.

Enfin, concernant le départ de Nathalie Loiseau, Mounir Mahjoubi et Benjamin Griveaux, l'ancien ministre de l'Intérieur glisse: "Mon exemple a été suivi puisque d'autres démissionnent. Finalement, j'ai ouvert une voie…"