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ZAPPING - Valls obsédé par la primaire de la droite?

Manuel Valsl s'est montré pugnace contre la droite.

Manuel Valsl s'est montré pugnace contre la droite. - Eric Feferberg - AFP

Manuel Valls a évoqué à plusieurs reprises la primaire de la droite à l'Assemblée nationale mardi. Il a même accusé Nicolas Sarkozy - sans le citer - de "mentir devant les Français".

"Si je ne suis pas... euh... si la gauche n'est pas reconduite, ça sera la droite qui l'emportera ou l'extrême-droite". Ce lapsus de François Hollande mardi matin sur Europe 1 a semble-t-il trahi les velléités du Président à se représenter en 2017 devant les Français.

Et alors que les Français étaient nombreux à défiler dans les rues, il n'était pas le semble membre de l'exécutif à se projeter dans la prochaine bataille électorale. Manuel Valls a évoqué à plusieurs reprises la primaire de la droite lors des questions au gouvernement.

Sarkozy "ment" 

Manuel Valls a ainsi accusé Nicolas Sarkozy – sans le citer - de "mentir devant les Français", en répondant à la question du député Les Républicains Jacques Lamblin, qui lui reprochait à de "chasser les maires" du Parlement.

"L'un de vos candidats ment devant les Français quand il explique qu'il va revenir sur cette réforme", qui prévoit, à partir de 2017, d'interdire le cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale (maire, adjoint au maire, président ou vice-président d'une collectivité...), a-t-il asséné. 

L'élu de Meurthe-et-Moselle avait également critiqué les économies demandées aux communes et aux collectivités locales, dans le cadre du pacte de responsabilité, alors que François Hollande doit se rendre au Salon des maires début juin.

"Mettez-vous d'accord avec les candidats aux primaires de votre formation politique et expliquez au Salon des maires, si vous arriviez au pouvoir, (...) comment il y a une cohérence entre votre question et la volonté de faire une centaine de milliards d'économies" portée par les principaux candidats à la primaire, a rétorqué Manuel Valls.

Il reprenait les mêmes éléments de langage que François Hollande qui s'en est pris mardi sur Europe 1 aux candidats de la primaire à droite et aux Républicains qui "disent à peu près tous la même chose: 100 milliards d'économies pour le prochain quinquennat".

"L'élection a lieu dans un an et en général tous les pronostics une avant une élection ont fait fausse route", a également lancé le chef du gouvernement.

"Ce n'est pas parce qu'on est candidat…"

Plus tôt, député LR et candidat déclaré, Hervé Mariton, qui reprochait à la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, d'avoir défendu le concert controversé du rappeur Black M à Verdun, Manuel Valls a rétorqué: "Ce n'est pas parce qu'on est candidat à la primaire de la droite qu'on doit s'autoriser ces mots, ces mises en causes, ces accusations".

"Nous sommes là, pendant cinq ans, jusqu'au bout et nous irons projet contre projet", a conclu le Premier ministre.

Au passage, il a repris le député de la Drôme, qui s'était à plusieurs reprises adressé à "Madame Azoulay" sans utiliser son titre de ministre. "Vous vous adressiez à Mme la ministre de la Culture", a tancé Manuel Valls.