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Voiture de police brûlée: Laurence Rossignol dénonce "la surenchère verbale" de l'opposition

En réponse aux critiques de la droite, après l'incendie d'une voiture de policiers, ce mercredi, la ministre Laurence Rossignol n'a pas manqué d'égratigner, sur BFMTV, le bilan de Nicolas Sarkozy. Lors de son quinquennat, l'ex-chef de l'Etat a "supprimé des milliers d'emplois de policier", a-t-elle rappelé.

Laurence Rossignol n'a pas apprécié les derniers commentaires de l'ancien directeur général de la police nationale et actuel directeur général de Les Républicains, Frédéric Péchenard. Ce proche de Nicolas Sarkozy n'avait pas hésité, un peu plus tôt sur notre antenne, à qualifier l'incendie d'une voiture de policiers à Paris d'un "acte de terrorisme".

"Visiblement c'est ce dans quoi se sont lancés Les Républicains et le Front national [qui a appelé à la démission de Bernard Cazeneuve, ndlr]: la surenchère verbale sur un sujet de prédilection pour eux", a déploré la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des Femmes, ce mercredi soir sur BFMTV.

"Il faut des forces humaines pour faire de la sécurité"

A la place de "M. Péchenard et de M. Sarkozy, je serais un petit peu plus modeste sur les leçons à nous donner en matière de sécurité, quand on a supprimé des milliers [d'emplois de] policiers, comme ça a été le cas entre 2007 et 2012 (6000 à 13.000 selon si l'on compte police et gendarmerie), qu'il nous a ensuite fallu rétablir", a ajouté Laurence Rossignol, précisant que le gouvernement avait déjà "créé des milliers de postes dans la police et dans la gendarmerie et nous en aurons créé 9000 supplémentaires à la fin du quinquennat".

Pour la ministre, "on ne fait pas de sécurité sans personnel de sécurité":

"Il faut des forces humaines pour faire de la sécurité. Quand on supprime des postes, on ne vient pas ensuite crier au feu et jeter ensuite de l'huile sur les braises", a-t-elle martelé. "Surtout quand par ailleurs, comme Frédéric Péchenard et Nicolas Sarkozy, et comme tous les candidats à la primaire des Républicains, on propose de supprimer, dans le prochain quinquennat, s'il gagnait, 600.000 fonctionnaires. Y compris, bien entendu, des forces de police – c’est-à-dire celles que nous avons eu bien de la peine à rétablir".

"Et les Français font un effort sur leurs impôts, on en a bien conscience", a conclu Laurence Rossignol, alors que le chef de l'Etat a réaffirmé, mardi, qu'il y aurait un "geste pour les ménages en 2017".

"Il faut des forces humaines pour faire de la sécurité"

Pour la ministre, "on ne fait pas de sécurité sans personnel de sécurité":

"Il faut des forces humaines pour faire de la sécurité. Quand on supprime des postes, on ne vient pas ensuite crier au feu et jeter ensuite de l'huile sur les braises", a-t-elle martelé. "Surtout quand par ailleurs, comme Frédéric Péchenard et Nicolas Sarkozy, et comme tous les candidats à la primaire des Républicains, on propose de supprimer, dans le prochain quinquennat, s'il gagnait, 600.000 fonctionnaires. Y compris, bien entendu, des forces de police – c’est-à-dire celles que nous avons eu bien de la peine à rétablir". 

C. P.