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Gouvernement

Violences conjugales durant le confinement: plus de plaintes mais moins de féminicides selon Schiappa

Marlène Schiappa quitte le Palais de l'Élysée le 19 juillet 2017

Marlène Schiappa quitte le Palais de l'Élysée le 19 juillet 2017 - Martin BUREAU / AFP

La secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes a rappelé que la plateforme dédiée a reçu cinq fois plus de signalements qu'en temps normal. Elle a ajouté que "36% de plaintes en plus" avaient été enregistrées.

"Il y aurait eu moins de féminicides que d'habitude" pendant les huit semaines de confinement. C'est ce qu'a indiqué ce jeudi sur France Inter Marlène Schiappa, qui a cependant fait état de 36% de plaintes supplémentaires liées à des violences conjugales.

La secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes a rappelé que la plateforme dédiée a reçu cinq fois plus de signalements qu'en temps normal. Elle a ajouté que "36% de plaintes en plus" avaient été enregistrées.

"Mais il y aurait eu, je mets beaucoup de guillemets et beaucoup de prudence, moins de féminicides que d'habitude", a-t-elle poursuivi, évoquant un féminicide "tous les 4,2 ou 4,4 jours" au lieu d'un tous les trois jours ou deux jours et demi.

Gardes à vue

La secrétaire d'État a aussi fait état de "200 appels" d'hommes à la ligne dédiée à l'accompagnement des hommes violents ou s'apprêtant à le devenir. S'agissant des signalements dans les "points contacts" mis en place pour aider les femmes victimes de violences, "près de 500 personnes" sont "passées dans les hypermarchés".

"On peut considérer que c'est pas beaucoup mais si à 500 reprises il y a eu une femme qui a trouvé un accompagnement, un hébergement, c'est positif", a-t-elle estimé.

"Dans les pharmacies, il y a eu des signalements qui ont donné lieu à des gardes à vue et à la protection de femmes", a-t-elle assuré. Marlène Schiappa avait annoncé récemment que ces dispositifs seraient maintenus après le confinement.

Elle a par ailleurs indiqué travailler à "la généralisation de l'arrêt de bus à la demande en soirée et la nuit", dans le cadre d'un plan de lutte contre le harcèlement de rue.

Partenariat avec les plateformes VTC

Elle a aussi précisé qu'elle réunirait avec le secrétaire d'État aux Transports les plateformes VTC pour travailler "sur l'intégration d'un module de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans l'examen pour devenir chauffeur".

Uber est visé en France par une série de plaintes de clientes accusant des chauffeurs d'agressions, certaines reprochant à la plateforme une réaction inappropriée ou inefficace.

"Uber va offrir 1000 trajets en partenariat avec le 3919 pour conduire des femmes au commissariat ou dans leur nouvel hébergement", a-t-elle dit également. 

Elle a aussi évoqué le développement d'un réseau de "lieux sûrs", avec le code "demandez Angela" permettant de demander de l'aide, déjà mis en oeuvre dans plusieurs villes de France. 

JP avec AFP