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Valls veut "une réponse humanitaire" à Calais et Grande-Synthe

Le camp de migrants appelé la "Jungle" le 22 février 2016 à Calais

Le camp de migrants appelé la "Jungle" le 22 février 2016 à Calais - Denis Charlet - AFP

Alors qu'une zone de la lande à Calais sera évacuée ce mardi à partir de 20h00, le Premier ministre a exprimé la nécessité de mettre à l'abri les personnes déplacées "dans des conditions humaines".

Manuel Valls a estimé mardi qu'il fallait "apporter une réponse humanitaire" à la situation de Calais et de Grande-Synthe, où les migrants vivent dans des conditions "indignes".

"Evacuer avec méthode"

"Il faut apporter une réponse humanitaire à cette situation de Calais ou à Grande-Synthe, en mettant à l'abri ces personnes, et dans des conditions humaines", a affirmé le Premier ministre sur RTL précisant que c'était "toute l'action" menée par la préfète du Pas-de-Calais sous l'autorité du ministre de l'Intérieur.

"Nous sommes en train d'évacuer avec méthode, avec le temps nécessaire ces campements parce que nous ne pouvons pas accepter les conditions terribles dans lesquelles vivent ces migrants, qui sont indignes, nous ne pouvons pas accepter de faire en sorte qu'un bidonville continue à ainsi être érigé aux portes de Calais", a martelé Manuel Valls.

Reloger les migrants évacués et déplacés

Il est revenu sur la mise en place "d'abris solides, à l'épreuve des intempéries", où "1.200 personnes" ont déjà été accueillies.

"Et puis nous faisons des propositions d'hébergement pour les migrants qui renoncent à franchir la frontière puisque que, s'il y a ce problème à Calais c'est parce qu'ils souhaitent aller en Grande-Bretagne, qu'ils souhaitent demander l'asile ailleurs qu'en France", a déclaré le Premier ministre. Selon lui, plus de 2.700 ont déjà bénéficié" de ces hébergements.

Amaigrir les camps de Calais et Grande-Synthe

"Nous sommes en train de baisser progressivement le nombre de migrants qui sont sur Calais ou sur Grande-Synthe", a-t-il assuré en précisant que le gouvernement entend commencer à faire évacuer la partie sud de la "jungle" à partir de mardi 20h00.

Mardi, en début d'après-midi, le tribunal administratif de Lille doit statuer sur un référé déposé par 250 migrants et dix associations, selon leur avocate, qui réclament la suspension de l'arrêté préfectoral pris vendredi ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville de quitter les lieux d'ici mardi soir.

Là vivent de 800 à 1000 migrants selon la préfecture, contre 3450 selon les associations, d'après un comptage rendu public lundi matin.

A.-F. L. avec AFP