Valls: "oui, la gauche est trop fracturée"

"Le pays a besoin de changer, de s'adapter et nous le faisons dans le dialogue avec les Français. La société française a besoin de rassemblement et d'apaisement", explique Manuel Valls refusant de se prononcer à "18 mois de la présidentielle".

"Oui, aujourd'hui la gauche est trop fracturée, trop divisée", a reconnu Manuel Valls sur BFMTV et RMC jeudi. Pourtant, le Premier ministre affirme que, contrairement aux propos de Nicolas Sarkozy, François Hollande "n'est pas fini". "L'élection présidentielle n'est que dans 18 mois et pour ça nous sommes face à un choix: la réforme ou la rupture. Nous menons des réformes nécessaires dans le respect, Nicolas Sarkozy propose la rupture en mettant le modèle français par terre", a détaillé Manuel Valls en écho aux propos du président des Républicains contre les syndicalistes et les corps intermédiaires. 

"Le pays a besoin de changer, de s'adapter et nous le faisons dans le dialogue avec les Français. La société française a besoin de rassemblement et d'apaisement, explique Manuel Valls. Le conservatisme et le refus du dialogue, ce sont les projets, certes différents, proposés par l'extrême droite et Nicolas Sarkozy."

"Quand on refuse de serrer la main, on ne fait pas avancer la société française"

Et pour le patron du gouvernement, "quand on refuse de serrer la main (comme l'a fait un syndicaliste face à François Hollande mardi à Saint-Nazaire), quand on refuse de dialoguer on ne fait pas avancer la société française."

"La colère, elle peut s'exprimer d'une autre manière, d'un point de vue électoral, elle s'exprime parfois par des attitudes de violence d'un certain nombre de personnes qui se sentent oubliées, humiliées, rejetées. Mais, objectivement, il y a aujourd'hui moins de mouvements sociaux et moins de jours de grève", a également déclaré le Premier ministre.

S.A.