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Valls : "je suis de cette gauche efficace"

Manuel Valls

Manuel Valls - -

Le très populaire ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, était l’invité, jeudi soir, de l’émission politique de France 2. Voici ce qu'il ne fallait pas rater de "Des paroles et des actes".

Manuel Valls était l'invité, jeudi soir, de l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Voici ses principales déclarations.

• "Une gauche efficace" - C'est l'expression de la soirée. Manuel Valls a tenu, dès le début de l'émission, à se situer politiquement : "je suis de cette gauche efficace", a-t-il insisté alors qu'on l'interrogeait sur Arnaud Montebourg et sur le dossier Florange. "Pas de place pour les faux espoirs et le romantisme", a-t-il encore martelé. Et comme si le message n'était pas bien passé, Manuel Valls a répété l'expression plus tard, alors qu'il était qualifié de "Sarkozy de gauche". Plus largement, le mot "efficace" a ponctué toute son interview.

• "On a besoin d'Arnaud Montebourg" - Si vous aviez été Arnaud Montebourg sur le dossier Florange auriez-vous démissionné ? "Arnaud Montebourg ne l'a pas fait", a répondu le ministre de l'Intérieur. Puis, "on a besoin de lui, il a mené un combat difficile", a-t-il encore assuré au sujet du ministre du Redressement productif, qui avait plaidé en faveur de la nationalisation du site sidérurgique de Florange avant d'être désavoué par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Manuel Valls qui a également insisté sur le fait qu'il était "loyal" envers le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a "eu raison et a fait le bon choix".
>> EXCLU - Les Français souhaitent le maintien de Montebourg

• Cahuzac, "un grand ministre" - Quant à Jérôme Cahuzac, c'"est un grand ministre du Budget", "nous avons besoin de Jérôme Cahuzac", a déclaré Manuel Valls. "C'est à la justice d'établir la vérité", a dit Manuel Valls, rappelant que son collègue avait porté plainte après la publication par le site d'information Mediapart d'un enregistrement datant selon lui de fin 2000, dans lequel un homme présenté comme Jérôme Cahuzac avoue détenir un compte dans une banque suisse.
>> Union sacrée autour de Cahuzac

• A la peine face à Marine Le Pen - Face à la présidente du Front nationale, Manuel Valls a paru moins à l'aise, se contentant de répondre sur la forme à la patronne frontriste : "la facilité de votre discours est insupportable", lui a-t-il lancé. Mais sur le fond, le ministre a manqué de répartie face Marine Le Pen. Regardez cet échange :

• "Sans doute des dizaines" de Mohamed Merah - Le ministre de a également estimé qu'il existait "sans doute des dizaines" de Mohamed Merah en France en insistant sur la "menace terroriste" pregnante selon lui. Cette menace, "elle est là", a-t-il insisté, rappelant que "grâce au travail de la police, nous avons démantelé une cellule" récemment.

• Le cannabis, deux milliards par an - Le trafic de cannabis représente "sans doute deux milliards d'euros de chiffre d'affaires" en France, a par ailleurs estimé Manuel Valls qui a insisté sur "la lutte contre le trafic de cannabis, qui représente sans doute plus de deux milliards d'euros de chiffre d'affaires". "Ce trafic s'empare de quartiers entiers, créé une économie sous-terraine, conteste l'ordre républicain, s'attaque à une partie de la jeunesse. Il faut s'attaquer aux vrais sujets, sur le terrain", a-t-il ajouté. En outre, Manuel Valls a rappelé que "75.000 femmes sont agressées sexuellement tous les ans, c'est deux cents par jour. Une femme tous les trois jours meurt des coups de son conjoint".