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Gouvernement

Valls à Amiens : "Rien ne peut excuser que l’on tire sur des policiers"

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Manuel Valls a estimé que "rien ne peut excuser qu'on tire sur des policiers". Le ministre de l'Intérieur s’exprimait à Amiens au lendemain des violences urbaines à qui ont fait 16 blessés parmi les policiers, dans le nord de la ville.

Au lendemain des violences urbaines dans le nord de la ville qui ont fait 16 blessés parmi les policiers et causé d'importants dégâts, le ministre de l’Intérieur s’est voulu ferme mais a également tenu à se démarquer des politiques de droit en matière de sécurité.

"Je ne suis pas venu pour qu'on passe au Kärcher ce quartier", a-t-il lancé, en allusion à la phrase prononcée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, lors d'une visite à la cité des 4.000 en Seine Saint-Denis en 2005.

"Un message d'ordre républicain"

"Je ne suis pas venu pour mettre en cause une communauté ou des jeunes dans leur ensemble. Je suis venu dire qu'ici la loi et la justice doivent passer. Il ne peut pas y avoir dans notre pays une autre réponse", a poursuivi le ministre.

"Rien ne peut excuser, rien, qu'on tire sur des policiers, qu'on tire sur des forces de l'ordre et qu'on brûle des équipements publics. Le message que je suis venu faire passer ici, que j'adresse aux élus, avec qui je souhaite travailler, est un message d'ordre républicain", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Appel au calme

"La loi, l'ordre républicain et la justice doivent retrouver toute leur place, ici, à Amiens", a-t-il répété. Il a également promis lors d'une conférence de presse "des moyens de police et de gendarmerie pour que l'ordre revienne" et en a appelé "au calme".

Le ministère de l’Intérieur a précisé que 100 policiers serait envoyés en renfort mardi soir à Amiens, ce qui porte à 250 le nombre de fonctionnaires mobilisés dans la ville.

Des affrontements entre une centaine de jeunes et les forces de l'ordre se sont déroulés dans la nuit de lundi à mardi dans les quartiers nord d'Amiens, causant d'importants dégâts matériels.

Vingt voitures et une cinquantaine de poubelles ont été incendiées, et trois bâtiments publics ont été en partie ou partiellement détruits par le feu, dont une école maternelle.