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Gouvernement

Urgences pédiatriques: la ministre Brigitte Bourguignon assure qu'"il n'y a pas de tri"

Examen d'un tout-jeune patient aux urgences pédiatriques du CASED de Rennes le 7 juin 2021 (photo d'illustration)

Examen d'un tout-jeune patient aux urgences pédiatriques du CASED de Rennes le 7 juin 2021 (photo d'illustration) - Sebastien SALOM-GOMIS © 2019 AFP

La ministre déléguée à l'Autonomie a répondu jeudi soir au Sénat à l'élue Les Républicains de Haute-Savoie Sylviane Noël, qui avait relayé une alerte du Collectif Inter-Hôpitaux.

"Il n'y a pas de tri" dans les services d'urgence pédiatriques, a assuré jeudi soir au Sénat la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, après l'intervention d'une sénatrice relayant une alerte du Collectif Inter-Hôpitaux.

"Sur la pédiatrie, c'est sûr, il y a des tensions, nous n'en disconvenons pas", a reconnu la ministre, au banc du gouvernement pour l'examen du projet de loi portant "diverses dispositions de vigilance sanitaire". "Mais il n'y a pas de tri, notamment dans les urgences", a-t-elle affirmé, ajoutant qu'"il est hors de question de ne pas prendre un enfant en urgence vitale".

La sénatrice Sylviane Noël évoque une "perte de chances"

Dans une intervention, la sénatrice Les Républicains (LR) Sylviane Noël a rapporté avoir été alertée par un représentant du collectif "sur la situation catastrophique des services de pédiatrie dans notre pays où les enfants en urgence vitale ne peuvent plus être soignés en raison du manque d'effectifs".

"On parle aujourd'hui de tri et de perte de chances dans ces services de pédiatrie", a affirmé la sénatrice de la Haute-Savoie.

Des hôpitaux tirent la sonnette d'alarme

"En ce mois d'octobre, nous n'avons pas pu accueillir cinq enfants en situation d'urgence vitale", avait déclaré jeudi matin lors d'une conférence de presse Oanez Ackermann, du service d'hépatologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire Bicêtre (AP-HP) dont 10 lits sur 24 sont aujourd'hui fermés.

"C'est du tri", avait affirmé Véronique Hentgen, pédiatre au Centre hospitalier de Versailles, évoquant le report d'une chirurgie pour une infection ganglionnaire, la non-hospitalisation d'un enfant nécessitant un électroencéphalogramme pendant 24 heures, d'un autre souffrant de douleurs articulaires ou encore l'impossibilité de poser des pompes à insuline "car il n'y a plus de place d'hospitalisation".

C.M. avec AFP