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Universités: Najat Vallaud-Belkacem veut réformer le master

Najat Vallaud-Belkacem, en août 2016.

Najat Vallaud-Belkacem, en août 2016. - Pascal Pavani - AFP

La ministre de l'Education nationale fait savoir, dans un entretien aux Echos, son intention de réformer le master et ses modes de sélection, et ce dès 2017.

Najat Vallaud-Belkacem souhaite "finaliser une proposition" en octobre sur la réforme du master, cycle universitaire, qui serait applicable à la rentrée 2017, a-t-elle déclaré dans un entretien aux Echos daté de lundi

Une réforme dès 2017

"Les principales organisations ont été reçues. L'idée est de finaliser une proposition courant octobre (...), qu'elle puisse être soumise à la communauté universitaire, et ensuite, si l'on trouve l'accord que je souhaite, qu'on puisse enclencher en novembre le processus juridique -avec une loi et un décret- pour que la réforme se mette en oeuvre à la rentrée 2017", explique la ministre de l'Education nationale.

La ministre souhaite avancer sur ce dossier, "dans deux sens": "les universités doivent pouvoir recruter à l'entrée du master, et non pas en milieu de master", "et en même temps, tout titulaire de licence doit se voir proposer une poursuite d'études en master s'il le souhaite".

Flou des sélections

Depuis 2002, année de la réforme des cycles universitaires, le diplôme de master (qui démarre à bac+3) a "vocation à sanctionner une formation en deux ans", rappelle Najat Vallaud-Belkacem dans cet entretien. Mais la sélection qui existait auparavant à bac+4, à l'entrée du DEA ou du DESS, "a été conservée" et "se retrouve désormais au milieu du master", qui s'effectue en deux ans (M1 et M2).

Des sélections se pratiquent dans un flou juridique et se font soit au regard du dossier de l'étudiant, soit parfois par tirage au sort. Les universités avaient rendu sélectifs ces master 2 pour des raisons d'organisation (manque de professeurs, de places ou de stages dans le bassin d'emploi) ou de débouchés restreints.

Pour clarifier ce flou juridique, le ministère a adopté au printemps un projet de décret autorisant quelque 1.300 masters à sélectionner leurs étudiants entre la première et deuxième année, mais cette solution ne peut être que "temporaire", selon la ministre, qui avait alors décidé de mener des discussions avec toutes les parties en présence (organisations étudiantes, présidents d'université etc.). "C'est à l'entrée du master que le recrutement des étudiants doit pouvoir s'organiser de façon intelligente", à partir de "critères objectifs, transparents, fondés sur la motivation, le niveau pédagogique et le projet de l'étudiant", a précisé la ministre de l'Education nationale. 

A.S. avec AFP