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Ultradroite: Gabriel Attal note une "proximité entre un certain nombre de ces groupuscules" et le RN

Le ministre délégué chargé des Comptes publics a réagi mardi soir sur BFMTV à la polémique créée par la tenue d'une manifestation de militants d'ultradroite samedi à Paris. Il a plaidé pour la dissolution de certains groupuscules et mis en lumière leur "proximité" avec le Rassemblement national.

"J'ai été très choqué par ces images." Invité de BFMTV ce mardi soir, Gabriel Attal s'est exprimé sur la polémique créée par le défilé de plusieurs centaines de militants d'ultradroite samedi à Paris. Il a ainsi rejoint la Première ministre qui, plus tôt dans la journée, l'avait jugé "choquant".

Sous la pression des députés lors des Questions au gouvernement, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lui aussi jugé "inacceptable" cette manifestation qui n'avait pas été interdite par le préfet de police de Paris.

Il a indiqué avoir demandé aux préfets d'interdire à l'avenir toutes les manifestations de l'ultradroite. Tout en précisant que ce serait aux tribunaux de déterminer si la jurisprudence permettait de tenir ces manifestations. Une déclaration partagée par Gabriel Attal, qui a même demandé d'aller plus loin en accélérant les dissolutions de groupuscules.

"Je pense qu'il y a un levier: la dissolution de ces groupuscules d’extrême droite quand on a suffisamment d'éléments qui nous permettent de le faire", a lancé le ministre.

Et d'ajouter: "Il y a une forme de revendication de l’espace public qui me choque profondément."

La "proximité" avec le RN

Interrogée sur la polémique, Marine Le Pen, la patronne des députés du Rassemblement national, s'est défendu plus tôt ce mardi d'être "proche" de ces personnes.

"Ce ne sont pas mes proches. Tous les gens qui, à un moment ou à un autre dans leur existence et dans les 50 ans d'existence du Front national ont eu une responsabilité de comptable ou même d'élus, ne font pas partie de mes proches", a-t-elle répondu.

Pourtant, deux anciens lieutenants du Rassemblement national étaient présents dans le cortège, Axel Loustau et Olivier Duguet, d'après les informations de Mediapart.

Gabriel Attal a alors appelé à "une forme de cohérence" de l'ancienne candidate d'extrême droite à la présidentielle.

"On sait qu’il y a une proximité entre un certain nombre de ces groupuscules et le RN, ou FN, depuis très longtemps maintenant, a-t-il assuré. Souvent, les deux convergent: des proches de l'un auprès de l'autre et inversement."

Théo Putavy avec AFP