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Gouvernement

Ukraine: Fabius veut "accompagner cette transition démocratique"

Laurent Fabius quitte le bureau du président ukrainien, désormais destitué, le 20 février 2014.

Laurent Fabius quitte le bureau du président ukrainien, désormais destitué, le 20 février 2014. - -

Le chef de la diplomatie française déclare souhaiter que la volonté des Ukrainiens soit respectée, dans une allocution dimanche.

Après la journée historique qui a vu l'Ukraine changer de visage politique, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a assuré vouloir "accompagner cette transition démocratique" lors d'une conférence de presse dimanche. "Ce n'est pas: ou bien l'Union européenne, ou bien la Russie, (…) notre souhait est de faire en sorte que l'action des uns et des autres convergent en respectant la volonté des Ukrainiens", souligne le ministre des Affaires étrangères.

"Une nouvelle majorité s'est dégagée à la Rada, qui est une majorité importante, car les votes qui se sont exprimés ont été obtenues par plus de 300 voix", poursuit-il. Et d'ajouter: "Il faut préparer l'élection présidentielle dans le calme".

Laurent Fabius a par ailleurs précisé ne pas savoir où est actuellement le président déchu Viktor Ianoukovitch. Il aurait, selon ses dires, cherché à fuir dans un autre pays avant d'en être empêché.

Le paysage politique totalement chamboulé

Le processus de formation d'un nouveau gouvernement devrait être lancé dimanche, après des consultations qui ont duré toute la nuit, a annoncé un député.

La communauté internationale a en outre clairement fait part de ses craintes que la crise n'ait encore creusé le fossé entre l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé les responsables politiques ukrainiens à agir "de manière responsable" pour maintenir l'"unité" du pays.

Le paysage politique de l'Ukraine a été totalement chamboulé en l'espace de 24 heures avec la libération de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, emprisonnée depuis 2011. Elle apparaît dès à présent comme une candidate de poids à l'élection présidentielle anticipée fixée au 25 mai.

L. B. avec AFP