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Terrorisme: Cazeneuve promet une "pression considérable" pour que l'Europe s'organise

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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a promis de mettre une "pression considérable" sur ses collègues européens qui se réuniront lundi à Amsterdam afin qu'ils intensifient leur coordination dans la lutte contre le terrorisme. "Nous allons mettre une pression considérable sur les institutions et les Etats membres de l'Union européenne" lors du conseil Justice et Affaires intérieures (JAI), a dit Bernard Cazeneuve lors de l'émission C Politique sur France 5. Il s'agit notamment que "nous sortions de la réunion avec un projet de calendrier", avec la volonté "qu'il y ait de premières actions concrètes à la fin du premier trimestre 2016", a-t-il ajouté lors de cette interview enregistrée samedi, avant les manifestations à Calais.

Revenant sur le système d'information Schengen qui recense les personnes recherchées et celles qui sont interdites d'entrée dans l'Union européenne, Bernard Cazeneuve a souligné que "ce sont les Etats qui doivent l'alimenter", or, dit-il, "ce système n'est pas alimenté de la même manière par tous les pays". "Un certain nombre d'Etats estiment qu'ils ne seront pas frappés par le terrorisme. Ils ont grandement tort" car "les terroristes peuvent frapper à tout moment" et "c'est au modèle européen dans son ensemble qu'ils veulent s'en prendre", a-t-il mis en garde.

C'est pourquoi il a souhaité que ce fichier "soit alimenté à l'identique, de façon homogène, par tous les pays", et qu'il "soit connecté à tous les autres fichiers criminels". Dans la même logique, le ministre de l'Intérieur a souhaité qu'Eurodac, le fichier qui permet d'enregistrer les personnes à l'entrée de l'espace Schengen, "puisse être aussi utilisé à des fins judiciaires dans le contexte de risque terroriste auquel nous sommes confrontés".

Interrogé sur les "hotspots", ces centres d'enregistrement des migrants à leur arrivée en Grèce ou en Italie, Bernard Cazeneuve a souligné qu'"ils doivent fonctionner correctement" mais qu'"aujourd'hui ce n'est pas le cas". "A partir du moment où ces hotspots ne sont pas aussi des lieux de rétention aussi longtemps qu'on n'a pas pris les empreintes et les identités, ça ne marchera pas", a-t-il affirmé. Il a indiqué qu'il se rendrait "en Grèce le 4 février" avec son homologue allemand "pour dire que nous sommes prêts à mobiliser des moyens français pour aider les Grecs à mettre en place" ce qui est demandé par l'Union européenne.

la rédaction avec AFP