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Gouvernement

"Tenez bon": Olivier Dussopt apporte son soutien à Bilal Hassani après des menaces homophobes

Le chanteur Bilal Hassani le 19 octobre 2020

Le chanteur Bilal Hassani le 19 octobre 2020 - JOEL SAGET / AFP

Après l'annulation d'un concert du chanteur à Metz, le ministre du Travail - lui-même cible de menaces homophobes - a fustigé l'"intolérance" d'"extrémistes".

"C'est affligeant." Tous deux invités sur le plateau de l'émission "Quotidien" de TMC, Olivier Dussopt et Bilal Hassani ont déploré la récente annulation d'un concert du chanteur après de très nombreuses menaces à caractère homophobe reçues sur les réseaux sociaux.

Le concert devait se tenir dans l'ancienne église Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz, désacralisée depuis 500 ans. Les autorités craignaient alors des déplacements de militants extrémistes pouvant dépasser le cadre du département.

"Ce sont des extrémistes qui s'expriment. C'est affligeant, cela suscite plus de dégoût qu'autre chose. Ils vous reprochent votre existence, votre différence", a déploré le ministre du travail.

Il a alors apporté un soutien total à ce porte-drapeau revendiqué de la communauté LGBT: "Tenez bon. Continuez à chanter, à danser, à donner du plaisir au public."

"Les mots peuvent tuer"

Le parquet de Metz a pris l'initiative, la semaine dernière, d'ouvrir une enquête contre X pour "menace de délit contre personne en raison de son orientation sexuelle", "provocation à la haine contre une personne en raison de son orientation sexuelle" et "provocation publique et non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit".

Ce mardi soir sur TMC, la mère et manager du chanteur a d'ailleurs annoncé que son fils avait déposé plainte contre plusieurs "mouvements d'extrême droite" comme "Aurora", "Civitas" ou encore "Discussion natio Metz" pour "incitation à la haine et à la violence, et discrimination".

C'est dans ce dernier groupe de discussion que des individus ont proféré des menaces d'attaques directes contre Bilal Hassani, ont révélé nos confrères de Street Press.

Olivier Dussopt a fustigé l'"intolérance", la "radicalité", l'"extrémisme", la "violence" de "mots [qui] peuvent tuer".

Un combat à mener

Alors que les actes anti-LGBT sont en augmentation en France, le ministre du Travail a, lui-même, récemment confié avoir reçu de nombreuses "remarques homophobes" ces dernières semaines alors qu'avaient lieu les débats autour de la réforme des retraites au Parlement.

Celui qui a expliqué à nos confrères de Têtu que sa vie privée "n'est ni un secret ni un sujet", a rappelé dans "Quotidien" qu'il n'y avait "jamais de combat gagné".

Théo Putavy