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Syrie: "Personne ne doit être complice du massacre" à Alep, dénonce Ayrault

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- - Capture d'écran Europe 1

Le ministre des Affaires étrangères a dénoncé ce jeudi matin la responsabilité du régime de Damas et de Moscou dans les bombardements intenses menés sur Alep, en Syrie, depuis une semaine.

Invité ce jeudi matin sur Europe 1, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à appelé à l'arrêt des bombardements sur la ville syrienne d'Alep, qui sont la responsabilité, selon lui, du régime de Bachar al-Assad et de la Russie. Les quartiers rebelles d'Alep, la seconde ville de Syrie, sont sous le feu d'intenses bombardements du régime syrien et de la Russie depuis une semaine, dans le cadre d'une offensive majeure pour reconquérir la ville.

Ces bombardements, qualifiés de "barbarie" et de "crimes de guerre" par les pays occidentaux, provoquent une dramatique crise humanitaire et une pénurie de nourriture et de médicaments. 

"Les responsables sont clairs"

"Le régime de Damas a choisi la stratégie de la guerre totale, avec l’appui de la Russie, et avec des crimes de guerre que dénonce le secrétaire général de l’ONU à juste titre. Les images sont terribles et soulèvent l’indignation, l’écoeurement", a dénoncé Jean-Marc Ayrault. Et d'ajouter: "Les responsables sont clairs: le régime de Bachar al-Assad qui bombarde, et les Russes, présents au sol avec 5.000 soldats, et qui bombardent aussi".

Le chef de la diplomatie a fait savoir qu'une résolution est actuellement en négociation pour être adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, "avec l'espoir qu'elle soit adoptée par les Russes". "Personne ne pourrait prendre la responsabilité de ces crimes de guerre. J’appelle les Russes à prendre leurs responsabilités, à condamner ces bombardements sur Alep, à condamner l’usage des armes chimiques. Alep est devenue une ville martyre", a martelé Jean-Marc Ayrault.

"Il n'est pas trop tard pour un sursaut"

Quant à savoir si selon lui, le président russe Vladimir Poutine est responsable de crimes de guerre, le ministre des Affaires étrangères a préféré botter en touche.

"Je n’imagine pas qu’un président d’un grand pays comme la Russie puisse se mettre dans ce genre de situation", a-t-il commenté, tout en ajoutant qu'il n'"est pas trop tard pour un sursaut". 

A.S.