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Gouvernement

Syrie: Fabius plaide pour une négociation sans préalable

Laurent Fabius le 21 janvier au quai d'Orsay, à Paris.

Laurent Fabius le 21 janvier au quai d'Orsay, à Paris. - Jacques Demarthon - AFP

Le ministre des Affaires étrangères n'en est pas à dire qu'il faut discuter avec Bachar al-Assad. Mais selon lui, le départ du président syrien ne doit pas être une préalable à une négociation sur la politique syrienne.

Faut-il ou non exiger le départ de Bachar-al Assad pour entamer des négociations en Syrie? La réponse n'est pas unanime du côté européen. Laurent Fabius, lui, estime que l'essentiel est pour le moment d'engager une négociation sur une transition politique. Présent à l'assemblée générale de l'ONU, à New York, le ministre des Affaires étrangères français a ajouté que cette position reflétait une "unité de vue" avec ses collègues européens, mais "avec des nuances d'expressions".

Sans aller jusqu'à dire clairement, comme la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il faut discuter avec Assad, il n'a pas posé le départ du président syrien comme préalable à une négociation. Il a plaidé une nouvelle fois pour "la formation d'un gouvernement incluant des éléments du régime et des membres de l'opposition qui refusent le terrorisme". "Cette négociation (en Syrie) ne peut pas avoir comme préalable que Bachar al-Assad sera l'éternel futur de la Syrie", a-t-il dit. "Mais il faut qu'une négociation se noue".

Il a néanmoins accusé le président syrien d'être responsable de 80% des quelque 240.000 morts en Syrie depuis quatre ans et demi. La relance d'une solution politique en Syrie sera au centre d'une série de contacts que Laurent Fabius va avoir à New York avec ses homologues américain, russe, iranien, émirati, saoudien, turc et irakien. L'accord sur le nucléaire iranien sera également au menu des discussions avec le ministre Mohammed Javad Zarif.

la rédaction avec AFP