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Sous-marins, Rafale, Mistral... Le Drian, ministre respecté, VRP salué

Jean-Yves Le Drian est salué par les patrons de l'armement français.

Jean-Yves Le Drian est salué par les patrons de l'armement français. - Georges Gobet - AFP

Egypte, Inde, Qatar et maintenant Australie... depuis la nomination du Breton au ministère de la Défense dès le mois de mai 2012, les entreprises d'armement françaises ont signé de beaux contrats dans le domaine militaire.

"C'est une grande victoire de l'industrie navale." Jean-Yves Le Drian a ce mardi matin, une nouvelle fois, le sourire. Le groupe français DCNS vient de remporter un gros contrat: la construction de douze sous-marins de nouvelle génération pour l'Australie pour un montant de 34 milliards d'euros. Une bonne nouvelle pour l'industrie militaire française et pour le ministre de la Défense, reconverti en négociant hors-pair.

Avant cette vente de sous-marins, la France a multiplié les belles exportations depuis 2012. L'année 2015 a décollé à vitesse grand V avec, en février, la vente de 24 avions Rafale à l'Egypte, suivie d'une commande de 36 chasseurs-bombardiers à l'Inde et d'un accord avec le Qatar pour l'acquisition de 24 autres Rafale. A Doha, en mars dernier, Jean-Yves Le Drian, qui a aussi réussi à revendre les Mistral russes à l'Egypte, a défendu les couleurs de l'industrie française de l'armement sur les rangs pour la vente de frégates antimissiles ou de véhicules de combat.

"Meilleur ministre de la Défense"

La présence du ministre de la Défense au Doha International Maritime Defense Exhibition (DIMDEX), le salon de l'industrie militaire navale, est bien la preuve que son implication pèse sur la signature des contrats. Au point d'être remercié par le sénateur Les Républicains, mais surtout patron d'industrie, Serge Dassault

"Je veux dire que François Hollande et le ministre de la Défense sont excellents pour la vente de nos avions", se félicitait en janvier dernier le PDG de Dassault. Allant même jusqu'à sacrer Jean-Yves Le Drian "meilleur ministre de la Défense qu'on ait jamais eu".

En juin 2015, fort de ses succès commerciaux et en fan de cyclisme, Jean-Yves Le Drian parlait de son expérience. "J'ai aussi mes victoires: vendre le Rafale, c'est un peu comme gagner le Tour de France", expliquait-il au magazine Pédale!. Tenace, le ministre, fils d'un vendeur de pièces d'occasions pour automobile, n'a jamais annoncé une vente avant que le contrat ne soit signé. Et pour faire aboutir ces accords, il soigne ses relations en participant aux voyages diplomatiques de François Hollande.

"Dieu"

Les qualificatifs ne manquent d'ailleurs pas pour l'ancien député du Morbihan. "Le Menhir", "Doudou"... Au point que ses collègues de gouvernement affichent sans complexe leur admiration.

"Là-bas, Jean-Yves Le Drian, c'est dieu sur terre", confie la secrétaire d'Etat, Ségolène Neuville, de retour de voyage sur les terres bretonnes.

Le ministre de la Défense est une force pour le président de la République, et il le sait. En décembre dernier, alors qu'il remporte la présidence de la région Bretagne, se passant même d'une fusion des listes avec les écologistes, François Hollande avait choisi de maintenir ce proche parmi les proche à son ministère. Dans la situation du chef de l'Etat, des succès commerciaux à venir valaient bien de transiger avec le cumul des mandats.

J.C.