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Gouvernement

Ségolène Royal veut développer le chauffage au bois de son enfance

Ségolène Royal lors d'une conférence de presse sur le développement durable, le 23 juin 2014.

Ségolène Royal lors d'une conférence de presse sur le développement durable, le 23 juin 2014. - -

La ministre de l'Energie a expliqué mardi qu'elle voulait développer le chauffage au bois qu'elle a expérimenté toute son enfance et qui continue encore aujourd'hui d'emporter sa préférence.

Le bois est un excellent moyen de chauffage, a vanté mardi Ségolène Royal. La ministre de l'Energie a exprimé son souhait de développer la production d'énergie à partir du bois, disant qu'elle avait toujours personnellement privilégié ce moyen de chauffage.

Fait méconnu, le "bois énergie" (l'utilisation du bois comme combustible) est la "première source d'énergie renouvelable utilisée en France", représentant "80% de la chaleur renouvelable", a déclaré la ministre qui s'exprimait à l'ouverture d'un colloque sur la biomasse organisé par le syndicat des énergies renouvelables (SER) et France Biomasse énergie.

"Toute mon enfance, dans les Vosges, j'ai été chauffée au bois..."

L'ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a affirmé qu'elle avait été la "première présidente de région à équiper les lycées de chauffages à bois", malgré les oppositions, y compris au sein de sa propre majorité.

"Toute mon enfance, dans les Vosges, j'ai été chauffée au bois", a également confié Ségolène Royal, ajoutant qu'elle avait continué à se chauffer de cette manière "dans sa région" et invitant les industriels présents dans la salle à "améliorer la technologie des poêles à granulés à bois".

Elle a rappelé que les nouveaux prêts de la Caisse des dépôts (jusqu'à 5 millions d'euros sur 20 à 40 ans, sans apport initial) devraient permettre d'accélérer le déploiement de chaufferies collectives biomasse. L'objectif d'équiper 9 millions de foyers (contre 7,4 actuellement) de chauffage à bois devrait être atteint grâce à "la simplification du crédit d'impôts développement durable", a-t-elle déclaré.

Passer de 50% à 75% le taux de prélèvement des forêts

La ministre a cependant souligné que si "la ressource forestière est abondante en France" - elle couvre près d'un tiers du territoire - "elle est fortement sollicitée: il convient donc de l'utiliser au mieux et de ne pas la gaspiller".

Il n'y a pas de risque en la matière, a répondu la directrice générale déléguée de l'Ademe, Virigine Schwartz. Toutes essences confondues, la forêt française produit 85 millions de mètres cube de bois par an. Seule la moitié est récoltée. Or ce "taux de prélèvement" pourrait être porté sans dommage à 75% afin de permettre à la France de respecter les objectifs qu'elle s'est fixés, a ajouté Virginie Schwartz.

La loi de transition énergétique, dévoilée à la mi-juin, prévoit que la part des énergies renouvelables dans la consommation atteigne 23% en 2020 et 32% en 2030.

D. N. avec AFP