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Gouvernement

Ségolène Royal pense qu'elle "ferait de l'ombre" au gouvernement

Le portrait de Ségolène Royal sera disponible dans les kiosques ce jeudi

Le portrait de Ségolène Royal sera disponible dans les kiosques ce jeudi - -

Ségolène Royal s'est exprimée dans un long entretien au magazine Le Point à paraître jeudi, et qui fait déjà la polémique.

Mise à jour: Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, est revenu ce jeudi matin sur les propos de Ségolène Royal à son égard, dans l'émission Bourdin Direct.

Sans langue de bois, Ségolène Royal s'est livrée dans un portrait au magazine Le Point, déjà disponible sur le site de l'hedbomadaire. La présidente de Poitou-Charentes ne mâche pas ses mots vis-à-vis de ses camarades: elle estime que si elle n'a pas été nommée dans un ministère, c'est parce qu'elle "ferait de l'ombre au gouvernement" de par son "charisme, [s]on aura et [s]on poids" sur la scène politique française.

Ségolène Royal, qui avait brigué le poste de président de l'Assemblée nationale, estime qu'elle "aurait fait vivre le Parlement" et aurait soutenu davantage le gouvernement la première année.

"J'ai subi une succession de frappes"

Elle estime avoir "subi une succession de frappes" et des trahisons, notamment lors de sa défaite aux législatives à La Rochelle en juin 2012, mais l'ex-candidate à la présidentielle 2007 a "résisté".

Malgré ce revers, Ségolène Royal ne se considère pas en retrait et explique avoir "beaucoup influencé Jean-Marc Ayrault" sur la taxe carbone. Elle se considère comme une découvreuse de talents et fait référence à l'entrée au gouvernement de Najat Vallaud-Belkacem ou Guillaume Garot.

"Arnaud Montebourg se prend pour un acteur américain"

Plusieurs membres du Parti socialiste en prennent pour leur grade avec en ligne de mire Martine Aubry, qu'elle accuse de lui avoir "pompé" toutes les idées de son programme Désirs d'avenir. Elle raille son ancien porte-parole Arnaud Montebourg qui, dit-elle, "se prend pour un acteur américain", et son ancienne protégée Delphine Batho, qu'elle qualifie de "manipulatrice politique".

Un "pseudo scoop carrément médiocre"

Ségolène Royal est revenue sur ses propos via Twitter en réfutant la publication de l'hebdomadaire qui ne représente "ni son état d'esprit ni son niveau de réflexion". Elle qualifie "ce genre de pseudo scoop" de "carrément médiocre".

Chacun sait que ce n'est ni mon état d'esprit ni mon niveau de réflexion et ce genre de pseudo scoop est carrément médiocre
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) September 4, 2013

Soufiane Naaïmi