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Gouvernement

Ségolène Royal au Bourget pour la naissance d’une nouvelle filière d’imagerie satellitaire

Ségolène Royal au chalet du Cnes le 18 juin au Salon du Bourget 2015.

Ségolène Royal au chalet du Cnes le 18 juin au Salon du Bourget 2015. - David Namias

La ministre de l’Environnement était sous le mini-dôme du Cnes jeudi pour la signature d’un contrat entre un consortium d’organismes de recherche et Airbus Defence & Space. L'objectif? Offrir pendant cinq ans l’accès aux images très haute résolution des satellites Spot 6-7.

Après Laurent Fabius, passé plus tôt jeudi dans la matinée, Ségolène Royal ne sera restée que quelques minutes au chalet en forme de mini-dôme du Centre national d’études spatiales (Cnes), au Salon du Bourget 2015. Elle se sera peu exprimée, mais sa présence marquait la finalisation d’un accord entre un consortium de six organismes de recherche (Cirad, Cnes, CNRS, IGN, IRD et Irstea) et Airbus Defence & Space.

Ce contrat porte sur l’achat, pour cinq ans, des images en très haute résolution des satellites Spot 6 et 7. L’accès à cette "télédétection spatiale" est crucial pour de nombreux domaines: "étalement urbain, taux d’occupation des zones d’activités économiques, détection des coupes rases forestières, évolution des vignobles, suivi du trait de côte et des glaciers, prévention et lutte contre les incendies et les inondations", liste l’Irstea. "50% des observations des phénomènes climatiques sont vues de l’espace", souligne la ministre de l’Environnement.

Les décideurs "accompagnés"

Les scientifiques sont évidemment destinataires de ces télémesures de haute qualité mais aussi, et c’est la nouveauté, les acteurs en charge de politiques publiques et à terme les entreprises privées. Ces images seront "accessibles gratuitement aux acteurs publics", souligne Marc Leroy du Cnes.

Mais surtout cette filière doit permettre à "l’utilisateur qui n’est pas un expert dans l’interprétation des données d’en faire quelque chose", continue le directeur technique du portail thiea-land.fr, où sont centralisées ces images. Une démarche que la ministre résume par la nécessité "d’accompagner les solutions" proposées aux décideurs.

Des images dont Marc Leroy souligne, en ces temps "de dérégulation climatique", le caractère irremplaçable "pour effectuer des diagnostics en matière d’environnement" et "au moins savoir ce qu’il se passe". Les deux idées maîtresses de cette filière naissante ? Sa gratuité d'une part, car les budgets hors ceux de la Défense nationale ne sont pas toujours à la hauteur des enjeux environnementaux, et un accès facilité à ces données d'autre part.