BFMTV
Gouvernement

Sécurité dans les prisons: "Nous avons su répondre", juge Belloubet

La ministre de la Justice Nicole Belloubet était l'invitée de BFMTV, ce vendredi soir.

Invitée ce vendredi soir sur BFMTV, la ministre de la Justice Nicole Belloubet est revenue sur le projet d'accord de la chancellerie sur les prisons, que le principal syndicat de surveillants, l'Ufap-Unsa, a fait savoir qu'il signerait, tandis que les autres syndicats représentatifs FO et la CGT, l'ont rejeté. L'accord promet de renforcer la sécurité des agents et d'augmenter les primes, après douze jours de conflit. De quoi marquer la fin du mouvement?

"C'est un ensemble qui doit être retravaillé"

"J'espère que de manière circonstancielle le conflit s'arrête, car c'est une question de sécurité pour l'ensemble de la société d'avoir ces établissements pénitentiaires qui fonctionnent normalement", a reconnu Nicole Belloubet.

"Il demeure un problème qui existe de longue date qui est la question de la prison. Il y a des problèmes liés à la surpopulation carcérale, liée à la question de l'efficacité des peines, des problèmes qui ont des incidences sur les personnels, nous en sommes conscients", a-t-elle ajouté, reconnaissant que "c'est tout un ensemble qui doit être retravaillé".

"Réponse indemnitaire importante"

"La question majeure qui était formulée (par les syndicats, NDLR) était une question de sécurité. Cette question là, je crois que nous y avons répondu tout à fait correctement", a estimé la garde des Sceaux, interrogé sur le contenu de l'accord. "Par ailleurs, la réponse indemnitaire que nous avons faite est importante", a encore ajouté Nicole Belloubet, qui l'a estimée à "32 millions d'euros environ".

"Ce soir, comme d'ailleurs les soirs précédents, j'appelle les surveillants pénitentiaires à reprendre leur travail", a lancé la ministre de la Justice, tout en remerciant les personnels qui continuent à faire fonctionner les établissements. "

La garde des Sceaux a proposé jeudi aux trois grands syndicats un projet d'accord censé répondre à la colère des 28.000 surveillants. Il comprend notamment des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents (gilets pare-balles, menottes...), la création de 1.100 emplois supplémentaires et cette fameuse enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour des indemnités.

A.S.