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Sébastien Lecornu dénonce "les délires et les complots" après l'arrestation Eric Drouet

Sébastien Lecornu et Emmanuel Wargon.

Sébastien Lecornu et Emmanuel Wargon. - APFP ; montage BFMTV

Le ministre chargé des collectivités territoriales a nié ce vendredi matin sur RTL toute dimension politique dans l'arrestation du gilet jaune Eric Drouet.

"Il faut arrêter les délires et les complots": Sébastien Lecornu a vivement critiqué ce vendredi matin sur RTL les accusations d'arrestation politique et d'instrumentalisation de la justice formulées par certains après l'arrestation du gilet jaune Eric Drouet.

"Pas au-dessus de la loi"

"Ce n'est pas le gouvernement qui donne des ordres aux officiers de police judiciaire", a rappelé le ministre chargé des collectivités territoriales. "Monsieur Drouet est devenu un homme politique, peut-être même un homme politico-médiatique. Lorsqu'on fait de la politique, lorsqu'on passe dans les médias, pour autant on n'est pas au-dessus de la loi", a-t-il asséné.

Evoquant la première arrestation d'Eric Drouet samedi 22 décembre à Paris, Sébastien Lecornu a fait remarquer que "lorsqu'on se balade dans Paris avec une arme par destination, effectivement on peut être placé sous contrôle judiciaire, c'est son cas, et on peut être renvoyé en correctionnelle en juin prochain, c'est son cas". Il ne lui était cependant pas interdit de se présenter à Paris, contrairement à ce que le parquet avait requis.

"Ca s'appelle l'Etat de droit"

De nouveau interpellé mercredi 2 janvier, Eric Drouet a été convoqué le 15 février prochain au tribunal correctionnel de Paris pour avoir "organisé une manifestation sur la voie publique sans autorisation". Dans une vidéo diffusée jeudi sur Facebook, il a affirmé avoir organisé son rassemblement avec l'idée préméditée de se faire arrêter. 

"Je ne peux pas laisser dire que la police de la République, la gendarmerie ou la justice de la République est aux ordres de qui que ce soit", a insisté Sébastien Lecornu au micro de RTL.

"Lorsqu'on ne respecte pas la loi, effectivement on peut avoir des problèmes avec la justice, ça s'appelle l'Etat de droit et c'est très bien comme ça", a-t-il conclu. 

Liv Audigane