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Gouvernement

Sarkozy en Russie: Valls lui demande de ne pas "mettre en cause" la position de la France

Alors que Nicolas Sarkozy est en Russie, notamment pour rencontrer Vladimir Poutine, les critiques se font entendre depuis la France. Après Bruno Le Roux, le patron des députés PS mercredi, c'est le Premier ministre qui demande au président des Républicains de ne pas critiquer la politique de la France hors des frontières.

La rencontre Sarkozy/Poutine fait des vagues en France, et ce, jusqu'aux plus hautes sphères du gouvernement. Si du côté de l'Elysée, c'est silence radio, c'est Manuel Valls qui est monté au créneau jeudi. Interrogé sur la visite du président des Républicains à Moscou, le Premier ministre a demandé à ce que ce dernier de ne "pas mettre en cause" la position de la France "à l'extérieur".

"Ce que je demande aux leaders de l'opposition", c'est "qu'ils ne mettent pas en cause ce qui est aujourd'hui engagé (...) Il faut de l'unité, c'est aussi un élément de force, de crédibilité, pour la France à l'extérieur", a déclaré le Premier ministre. 

"Je n'ai pas souvenir que, quand nous étions dans l'opposition, nous nous soyons comportés ainsi", a poursuivi le Premier ministre. Ajoutant que Nicolas Sarkozy "rencontre qui il veut", le chef du gouvernement insiste sur le fait que toutes les formations politiques se retrouvent "sur l'essentiel" "sur les questions de politique étrangère, sur les questions de défense, comme le souhaitent les Français". Le Premier ministre parlant en premier lieu du dossier syrien.

"Quand nous étions dans l'opposition, la plupart du temps, je me rappelle notamment sur l'intervention en Libye, nous l'avons soutenue", a rappelé Manuel Valls.

Des critiques depuis Israël

Depuis son retour sur la scène médiatique, Nicolas Sarkozy a critiqué à plusieurs reprises la politique de la France à l'étranger. En septembre dernier, après l'annonce du gouvernement de vouloir mener des frappes en Syrie, le président des Républicains estimait que le pays ne pourrait pas être "libéré en quelques mois". Avant d'insister sur l'importance de "dialoguer avec la Russie". Ce que se refuse Paris. 

Avant cela, l'ancien président de la République s'en était pris directement à François Hollande lors d'un déplacement en Israël. Il avait vivement critiqué l'accord le projet du gouvernement français de passer par une résolution de l'ONU pour tenter de relancer l'effort de dialogue au Proche-Orient mais avait aussi demandé à ce que la France cesse de traiter Israël "comme un pays normal puisque 'normal', ça a été utilisé en France, mais comme un pays comme les autres". Un beau tacle en direction du "président normal".

la rédaction avec AFP