Saisie record de cocaïne: Valls félicite les enquêteurs

Le ministre de l’Intérieur s’est déplacé à l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants vendredi pour féliciter les enquêteurs à l’origine de la saisie record d’1,4 tonne de cocaïne dans le port du Havre jeudi.

C’est une saisie record, la plus importante jamais réalisée dans l'Hexagone: 1,4 tonne de cocaïne, dans le port du Havre mercredi. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est déplacé vendredi à la mi-journée au siège de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTRIS) à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre pour "rencontrer et féliciter les enquêteurs" à l’origine de la saisie.

"Cette marchandise, cette drogue, était évidemment destinée à l’Europe. Et nous savons que l’argent de la drogue alimente l’économie souterraine, la criminalité organisée", a déclaré Manuel Valls, "cette criminalité organisée nécessite une réponse très forte au niveau national, au niveau européen, au niveau international".

D'autres interpellations à venir

La police judiciaire a saisi la drogue dans un cargo parti de Valparaiso, au Chili, et arrivé dans le port du Nord-Ouest de la France. Elle était dissimulée dans des pneus, eux-mêmes transportés dans un camion d'assistance au rallye Dakar-2014 qui s'est achevé mi-janvier dans la ville portuaire chilienne.

Deux Espagnols ont été pris en filature et interpellés "dans la foulée" sur une autoroute à l'issue "d'une longue et minutieuse enquête", selon ces sources. Ces deux hommes, considérés par les enquêteurs comme des logisticiens, étaient vendredi en garde à vue dans les locaux de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTRIS) à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Deux organisateurs présumés du trafic, tous deux bulgares, ont par ailleurs été arrêtés jeudi en Bulgarie, dans la province orientale de Varna. D’autres interpellations doivent être réalisées en Espagne, dans le cadre de cette enquête menée en collaboration par les autorités françaises, espagnoles et bulgares. D'après les enquêteurs, la cocaïne saisie représente une valeur à la revente de 270 millions d'euros.

L'affaire illustre notamment la "prééminence des ports" sur les "routes de la drogue" et "porte un rude coup à une filière internationale". La cocaïne était acheminée par la voie maritime, le trafic durant sans doute depuis des mois.

C.P.